Excuses par avance : une fois de plus, cette critique ne sera pas objective, et on parlera sans doute beaucoup trop de ma vie. Je n'écoute que du Car Seat Headrest depuis une semaine, je redécouvre tous les albums, même les plus anciens, et je me penche enfin plus attentivement sur les paroles. Cet album en particulier résonne particulièrement avec mon vécu, et me met dans un état assez incroyable à chaque écoute. Donc oui, ça va être long, et aux chiottes l'objectivité.


Cela dit, pour un peu de faits : qu'est-ce que c'est quoi Car Seat Headrest ? C'est, à la base, un jeune homme (nerveux) d'à peine 18 ans, Will Barnes, rebaptisé Will Toledo parce que bordel il lui faut quand même un nom de rock star, qui décide en 2010 d'enregistrer coup sur coup un nombre conséquent d'albums à l'arrière d'une voiture, ce qui donnera le nom de son one-man-band (appuie-tête de siège de voiture, donc). Il faut dire que déjà ado, le bonhomme écrivait énormément et avait un groupe extrêmement prolifique, Young Nervous Men, qui sortira pas moins de 5 albums au court de sa scolarité au lycée, et dont certains titres seront repris en solo quelques années plus tard (notamment l'excellent Boxing Day, sur... Nervous Young Man). Quatre albums sortiront donc de cette banquette arrière, donc, baptisés très habilement 1, 2, 3 et 4, et sortis à un mois d'intervalle entre chaque, autour de l'été 2010, sur le bandcamp de l'artiste. Des albums dont il n'avait jamais cru qu'ils seraient écoutés, et dont les paroles font presque office de remplissage absurde, mais qui montrent déjà un talent pour les mélodies intimistes et les constructions expérimentales.


Entre 2010 et 2014, c'est donc pas moins de 10 albums qui sortiront sur le bandcamp de Car Seat Headrest (quand on parle de productivité, on déconne pas). Entre temps les paroles se seront affinées, la composition aussi, mais resteront les enregistrements très lo-fi et le caractère hautement personnel et pourtant très universel, auxquels s'ajouteront, et pourquoi pas, des clips fait-maison qu'on a le droit de trouver gênants. Cette partie de la carrière de Will atteindra son apogée avec How to Leave Town en 2014, un disque qu'il cite lui-même comme son préféré en interview.


Finalement, Will le campagnard finit par s'installer dans la grande ville de Seattle, puis par s'entourer d'autres musiciens, ce qui est tout de même pratique pour tourner. Car Seat Headrest devient donc un groupe à part entière quand s'ajoutent Andrew Katz (le batteur rigolo), Ethan Ives (le guitariste nerd) et Seth Dalby (le bassiste que tout le monde oublie). En 2015, ils décrochent enfin un contrat avec un label, Matador, et commencent d'une part à tourner dans le monde entier (notamment un concert à la Mécanique Ondulatoire dont on ne cesse de me parler et que je regrette vraiment d'avoir manqué), et surtout à enregistrer deux disques : tout d'abord Teens Of Style, en 2015, compilation de liftings d'anciennes chansons de la période lo-fi, et surtout Teens Of Denial en 2016, album de la consécration que je considère personnellement comme LE chef d’œuvre de cette décennie, perle du rock indé, tellement hype que tu crains vraiment si tu l'as pas encore écouté.


Mais avant tout ça, avant le succès, avant Teens Of Denial, avant Teens Of Style, même avant How To Leave Town, Will Toledo avait déjà sorti son masterpiece. Fin 2011, soit à peine plus d'un an après la série 1, 2, 3, 4, est publié sur le bandcamp de Car Seat Headrest un album qui deviendra l'album culte des fans. Le premier de ses albums a faire le tour de la toile (ou du moins de Reddit, et c'est déjà pas mal). Sans doute le plus culte pour les fans. Le préféré de nombre d'entre eux. Au point que je n'arrive pas à croire que je suis en train d'en écrire la première critique sur ce site, 6 ans après sa sortie. Sous une pochette en deux traits que je considère pourtant comme l'une des plus belles du monde dans sa simplicité romantique, et qui deviendra presque l'emblème du groupe, en tout cas le motif idéal pour des T-shirts. Cet album, vous l'aurez compris (parce que si vous en êtes là, je suppose que vous savez au moins lire), c'est Twin Fantasy.


Bon mais avant de crier au génie, de se perdre en superlatifs et de le proclamer "Album d'une génération", il serait de bon ton de citer quelques explications. A-t-on véritablement à un album révolutionnaire, qui changera à jamais la face du rock ? À proprement parler, en ce qui concerne la musicalité pure, non. On a affaire à des compositions indie rock, introverties et mal à l'aise, interprétées par une voix déchirée, pas vraiment belle, posée sur trois accords et une boîte à rythme, puisque le groupe n'a pas encore officiellement de batteur à l'époque, le tout enregistré et produit avec un son déplorable rappelant les grandes heures du lo-fi. En somme, pas grand chose de neuf depuis les années 1990, voire 1980, et si l'envie vous vient de citer Pavement ou R.E.M. sachez que vous êtes au minimum les deux-cent-trente-huitièmes.


Alors bien sûr, les compositions font mouches, sont excellentes dans leur simplicité, et sauront alternativement, voir tout à la fois, vous rester en tête et vous tirer quelques larmes. Teens Of Denial se fera une spécialité des tubes instantanés (et si vous en doutez allez de suite écouter le déjà classique Drunk Drivers/Killer Whales), mais cet album est déjà riche en formidables trouvailles. Le refrain tout bête de Stop Smoking, celui bien entêtant de Bodys, le riff de Young Nervous Inhumans, les "ouh-ouh" de Cute Thing, le fade-in de Twin Fantasy (Those Boys) qui reprend le Sunburned Shirts de l'album précédent... Mais Will Toledo n'est pas qu'un compositeur de chansonnettes hors pair : très tôt, influencé par Pink Floyd, il témoigne un certain amour des compositions plus longues et éclatées. Et ce Twin Fantasy nous offre pas moins de deux morceaux de bravoure dépassant les dix minutes : le quasi inaugural Beach Life-In-Death, pièce maîtresse de l'album voire de la carrière du groupe tant elle condense en douze minutes tout ce qui en fait sa saveur (mais on y reviendra), et le quasi-conclusif Famous Prophets (Minds), déchirante chanson de rupture, quand bien même le sujet serait vu et revu.


D'ailleurs, vous le sentez venir, mais c'est bien par les thématiques évoquées que ce Twin Fantasy gagne ses lettres de noblesse et que Car Seat Headrest devient plus, tellement plus qu'un cover band. Car oui, si vous voulez rentrer dans cet album, il vous faudra peut-être jeter à la poubelle un cliché qui m'a hélas longtemps collé à la peau. Non, la valeur d'une musique ne se mesure pas seulement en terme de son et d'inventivité musicale. Les paroles, les visuels, et tout le contexte entourant la création de l'album comme son écoute par l'auditeur, tout cela est aussi important que n'importe quel aspect purement relatif à la composition, à l'interprétation ou à la production.


L'occasion d'évoquer brièvement cette pochette, qu'il serait facile de moquer ou de trouver au mieux simpliste, fainéante, mais que je trouve pour ma part parfaite et est pour beaucoup dans mon appréciation de l'album. J'étais d'ailleurs tombé sous le charme de cette pochette bien avant de l'écouter, et je savais que le moment de découvrir l'album devrait venir tôt ou tard. C'est l’œuvre de Cate Wurtz, autrice du webcomic Lamezone, et amie (voire petite copine à un moment, semble-t-il, mais j'ai pas trouvé de source sûre à 100%) de longue date de Will, et oui, elle apprécie manifestement beaucoup les furries. Oh et ça va peut-être devenir gênant mais tant pis, je sens que je dois faire ça pour les deux d'entre vous au fond qui ne sauraient pas encore que ce sont les furries : un furry est une créature anthropomorphique mais possédant des caractéristiques animales. Alors certes c'est un concept assez ancien, mais sur internet il désigne par extension la communauté de ceux qui apprécient les images de furry, aiment les dessiner, parfois même se déguiser à l'aide de grands costumes en fourrure et... oui bon d'accord, aussi se branler devant des comics pornos.


Bon on dirait que je divague juste pour le plaisir de parler de trucs dégueulasses mais c'est important. Un peu. En quelque sorte. Will aussi aime bien les furries, c'est ni la première ni la dernière fois qu'il y en a dans ses visuels, et il a même un compte FurAffinity. Ah oui et je cite les paroles de Beach Life-In-Death :



She said "what's with this dog motif?"



I said "do you have something against dogs?"



Hmmm bref où je voulais en venir ? Ah oui il y a deux furries renards assez mignons sur cette pochette, donc, enlacés, je veux dire assez littéralement : leurs bras fusionnent, leurs yeux et leurs bouches aussi. C'est très simple mais hyper évocateur en quelques traits. Ils forment comme un cocon, je trouve ça hyper réconfortant, sécurisant. Et ils ont d'adorables petits tétons. Ah, oui, et certes ils ont une apparence très androgyne, mais en tenant compte des thématiques de l'album, et de leur grande ressemblance physique, permettez-moi d'admettre qu'on a affaire à un couple homosexuel.


Les thématiques de l'album donc, que sont-elles justement, à part les furries homosexuels (non mais rigolez pas eh c'est grave important) ? Parmi tous les thèmes récurrents dans les chansons de M. Toledo, on retrouve donc : la dépression, la solitude, l'amour sous toutes ses formes, le décalage par rapport aux attentes de la société, la difficulté d'assumer sa sexualité... Bref, du très classique encore, mais deux détails en font une oeuvre unique : déjà, l'écriture, très personnelle, assez inédite et clairement au dessus, pas forcément élaborée mais très proche des sentiments de Will (on l'imagine), mais aussi de l'auditeur (et pour le coup je parle en connaissance de cause). Et une redoutable actualité. Les textes de Will parleront certes à beaucoup de monde, mais du monde d'un certain âge, car les problématiques qu'il évoque sont en lien avec son époque. Le mal-être des jeunes n'est pas nouveau, mais celui de cette génération, qu'on appelle parfois la génération Y, ou les millenials (même si ça fait très journalisme à deux balles mais j'ai pas de meilleurs mots), ce mal-être a ses spécificités propres.


Encore une occasion pour moi de souligner comment tout ce qui entoure cette musique, malgré ses influences parfois datées, est ancré dans son époque. Le choix d'avoir choisi Bandcamp pour sortir ses albums, de les avoir enregistrés en secret, de les avoir mis en ligne comme un journal intime, ou plutôt un blog, comme si personne n'allait écouter, tout cela est totalement ancré dans les années 2010. Et le choix de ce format permet à Will une liberté que personne n'aurait eu à une autre époque pour l'écriture de ses textes : parler de sa vie et de son ressenti directement, sans camoufler sa pensée, puisque le disque sera écouté par deux-trois inconnus à l'autre bout du pays, et a priori pas par ses parents, ses amis, ses camarades de lycée puis de fac, ses voisins, et Mme Michu, la voisine gentille qu'on croise à la boulangerie et qui donne toujours des bonbons pas terribles, même si on a passé l'âge depuis longtemps (et même si je doute qu'il y ait beaucoup de Mme Michu et de boulangeries au fin fond de la Virginie).


Quels sont donc ces sujets so millenials que Will aborde sans fard dans ses textes ? Et bien la dépression, tout d'abord et hélas. Là je devrais sortir une stat qui montre que les jeunes de cette génération sont plus dépressifs que les générations précédentes mais j'aime pas chercher une stat juste pour prouver un truc donc je me suis persuadé avant de chercher. J'en trouverai forcément une qui ira dans mon sens, alors que c'est pas forcément vrai. Mais j'ai l'impression qu'on est face à un des maux du siècle. Est-ce que cette époque est plus déprimante qu'une autre ou est-ce que le sujet est tout simplement devenu moins tabou ? Who knows ? Il n'en demeure pas moins que c'est un sujet récurrent chez Car Seat Headrest, pas seulement dans cet album. Toujours est-il que Will évite les clichés, ne cherchant pas à parler à tous, simplement à parler de ce qu'il ressent de la manière la plus directe possible, comme un flot de pensée continu, sans simplifier mais toujours avec des mots et des images étonnamment claires. Et ça marche : alors que je ne suis pas moi-même dépressif, je me reconnais beaucoup dans certaines paroles, exprimant souvent mieux ce que je ressens que ce que j'aurais pu écrire moi-même.



I am almost completely soulless



I am incapable of being human



I am incapable of being inhuman



I am living uncontrollably



It should be antidepression



As a friend of mine suggested



Because it's not the sadness that hurts you



It's the brain's reaction against it



Si ça vous intéresse, la capacité d'identification aux textes de Car Seat Headrest est un sujet traité dans cette chouette vidéo. Je suis assez d'accord avec l'idée que ce qui fait la force de Twin Fantasy, ce qui rend les déboires du narrateur (et donc de Will, car sa musique est on ne veut pas se leurrer incroyablement autobiographique) universels et sujets à l'identification, c'est justement leur caractère hautement intime et personnel. En un sens unique, car c'est son histoire, et qu'il n'y en aura jamais d'autre exactement identique, et paradoxalement absolument pas unique à la fois, puisque toutes les situations décrites auront été vécues par de nombreux, voir tous les auditeurs. Là où j'entre en désaccord avec la vidéo, c'est quand elle dit que Teens Of Denial échoue en s'écartant de cette démarche et essayant d'être plus universaliste. La force des deux albums est justement d'à la fois s'inspirer de l'histoire personnelle de Toledo, racontée telle quelle, et d'en tirer des refrains mémorables et des sentiments universellement compréhensibles. Et si vous voulez plus de détails, je pense que Will reste le mieux placé pour expliquer sa musique.



There's no devil on one shoulder and angel on the other



They're just two normal people



(Bon là j'ai mis deux lignes de Bodys que j'ai pas su trop où placer dans la critique mais que je trouve grave chouettes. Vous n'avez qu'à imaginer un paragraphe sur l'absence de manichéisme ou le traitement de la culpabilité dans les paroles de Will, je sais pas. Je vous remets aussi deux autres lignes de la même chanson que j'aime beaucoup.)



That's not what I meant to say at all



I mean I'm sick of meaning, I just wanna hold you



Bon, autre sujet évoqué constamment, et plus spécifiquement dans cet album : la sexualité, et l'acceptation par soi-même et par la société quand on est jeune et queer. Je me rappelle avoir vu cette étude passer, il y a peu. Alors certes, ça porte sur la génération Z pour le coup, et encore une fois je suis pas allé vérifier en détails l'étude, d'autant que je suis pas sociologue, mais c'est assez révélateur d'une évolution dans la société. Les jeunes de nos jours sont de plus en plus homos, lesbiennes, bis, trans, ou du moins en matière d'accepter leurs différences de genre et de sexualité, et ça devient un sujet qui touche de plus en plus de monde. Qui touche Will Toledo. Et qui me touche. Car oui, je suis bi, et écouter un album centré autour d'une romance homosexuelle, qui parle des bons moments et n'entre pas dans le misérabilisme, mais n'hésite pas à parler des problèmes rencontrés par les personnes queer qui doivent le cacher à leur entourage, ça me parle immédiatement :



And pretty soon you'll find some nice young



Satanist with braces and one capital "o", significant Other



And you can take him home to your mother



And say "ma, this is my brother"



La dernière phrase de ce couplet de Beach Life-In-Death est hurlée. Comme un cri intérieur, qui contraste avec ce qu'on tait, ce que l'on doit cacher, ce qui fait mal... Alors oui, des fois, on peut juste adorer une œuvre parce qu'elle parle de nous. Ça ne parlera pas forcément à tout le monde, mais je ne pense pas qu'il faille avoir honte de ce narcissisme. Surtout quand on va mal. Entendre quelqu'un venir te voir et te dire "eh, je sais ce que tu ressens, je suis passé par là aussi, ne t'en fais pas, tout ne se réglera pas forcément, mais un jour tu seras plus en phase avec toi-même", ça sauve une vie...



Don't worry, you and me won't be alone no more



Les passages heureux n'en sont que plus nécessaires. Personnellement, je redécouvrais cet album à une période où j'étais assez mal avec l'image que je me faisais de moi-même, avec ma culpabilité, avec ma sexualité. C'est peut-être con, ou pas forcément la solution idéale, mais j'avais besoin de vivre des trucs avec d'autres garçons, pour, je sais pas, me rassurer. Et bah même par procuration, ça peut faire du bien de se fantasmer un amour réconfortant, même au milieu de chansons beaucoup plus déprimantes, justement parce que je peux m'identifier avec le narrateur, qui n'est pas une espèce de super-héros à qui tout sourit. C'est ce rôle que remplit à merveille Cute Thing, clairement une de mes chansons d'amour préférées.



I will sleep naked



Next to you naked



I have loved



Like some Stanley Kubrick porn director



Casting couples



Eyes wide shut for a reason



Tiens un autre truc remarquable dans cet extrait, c'est l'utilisation de références, ici à Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick. Des références, dans cet album, il y en a partout : à Aubrey Beardsley (une illustratrice britannique spécialisée dans l'érotisme queer que je recommande très très fort) dans Beach Life-In-Death, à Frankenstein de Mary Shelley dans Young Nervous Inhumans, à beaucoup beaucoup de monde et d’œuvres dans Cute Thing... On est dans une période où les œuvres culturelles reposent beaucoup sur la citation, et je sais que c'est souvent vu comme un moyen cheap de flatter l'égo du spectateur/lecteur/auditeur un brin intello et connaisseur, mais je pense qu'ici ça remplit un autre rôle. Déjà ce patchwork de références, très précis, n'appartient qu'à Will et contribue à faire de Twin Fantasy une œuvre unique et personnelle, mais malgré tout, le fait qu'on sera tous capables d'en reconnaître au moins une ou deux renforce la possibilité d'identification. Finalement, elles remplissent le même rôle que les anecdotes racontées tout au long de l'album. Sauf que si on a la chance de connaître la référence, elle apporte un nouveau degré de lecture incroyablement riche.


J'arrive à la fin de cette critique, très très très longue, sans aucun doute ma plus longue à ce jour, et ma plus longue avant longtemps, et j'aurais encore beaucoup de choses à dire, quitte à analyser chaque chanson séparemment, mais je pense qu'il est grand temps que vous alliez en découvrir plus par vous même : en écoutant cet album, bien sûr, mais aussi en en lisant les paroles, en vous renseignant sur le groupe et en allant écouter leurs autres albums, si vous avez autant de temps à perdre que moi. De mon côté j'espère avoir réussi à partager pourquoi cet album est si important pour moi, et avoir réussi à vous faire comprendre (un peu) pourquoi je force autant avec Car Seat Headrest ces derniers jours, pourquoi je n'écoute que ça. Merci de votre attention.



(This is the part of the song where Will gives up. He dissociates himself from his own romance until it becomes just a fantasy. This is not something that could happen to him; this is something that takes place only in his mind. But he blinks now, and shakes himself awake. He has rejoined society. Come, dear children, call no more. He has only lyrics now)



. . .



When I come back you'll still be here


heudé2
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le 27 août 2017

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