S'il y a bien un groupe qui a vendu son âme, la déception de la décennie, c'est bien Royal Blood.
Après un excellent premier album (bien rock, bien brut), un deuxième moins réussi (plus soft, plus refrains de stade avec les choeurs qui vont bien), les gars reviennent avec du rimmel plein les yeux et un troisième album totalement vide de sens.
Aucune inspiration authentique ici, on est plutôt dans le pompage intégral de ce qui fonctionne en ce moment : Tame Impala (Either you want it), Justice version Woman (Mad Visions, Limbo), on a des relents mal digérés de Muse, de Death From Above, jusqu'à la petite ritournelle au piano pour adolescentes tendance Adèle, qui finit de ratisser au plus large les ventes. Ils ont un coeur après tout, à défaut d'avoir des idées...
On pourra toutefois saluer la collaboration avec Josh Homme sur le titre Boilermaker, assurément le plus inspiré de l'album, sans pour autant s'en relever la nuit.
Finalement, ce premier album n'était peut-être qu'un coup de chance.