Ultraviolence
6.8
Ultraviolence

Album de Lana Del Rey (2014)

"Ca vous met en train pour une bonne petite fête d'ultra violence"

Après l'album très abouti et très agréable qu'étais "Born to die", puis de son édition "Paradise" qui rajoutait une bonne flopée de nouveau titres tout aussi excellents. Il faut dire que j'attendais avec pas mal d'impatience le nouvel album.

Lana del rey m'avait déjà bien surpris quand vidéo game était sortie. Pourquoi ? Car je me disais "ouais encore une nouvelle chanteuse qui n'aura aucune personnalité, qui se contentera de suivre la vague actuelle, sans originalité..". Je me disais ça car les chanteuses mainstream de ces dernières années me donnaient vraiment cette impression. Alors j'ai écouté ce fameux vidéo game, et là, je me suis dit : "hum pour celle-ci c'est assez frais et c'est techniquement irréprochable". Puis j'ai écouté l'album. Une fois...deux...trois... et je ne compte plus à ce jour.

Pourquoi je suis tomber amoureux, alors que la plupart du temps je me contente de snober bien gentiment tout ce qui se propage très facilement ? Car justement contrairement à beaucoup d'artistes mainstream (heureusement pas tous ! ), Lana Del Rey prend des risques : elle a une fraîcheur, une originalité, sa propre patte, son style et sait marier les choses entre elles. Elle marie la modernité au vintage, le hip hop au chant, le charme à la folie...
Lana del rey ne se contente pas de faire ce qui marche, elle a l'air d'être animée par la volonté de faire quelque chose qu'elle aime.

Bref vennons en maintenant à ce nouvel album. Dans "Born to die", Lana del rey utilisait des sonorité et des samples très hip hop et se permettait même dans certaines musiques de plus ou moins "rapper". Ici nous avons un nouveau theme : Woodstock. Oui le coté rock psyché, rock-n-roll, folk et les échos uniques qui caractérise cette ambiance très particulière des années 60 est venu se greffer à son timbre de voix et ses nouvelles mélodies innovantes. Quelle surprise agréable !

N'y allons pas par quatre chemins : c'est une vraie réussite. Elle se renouvelle tout en restant dans son style. Elle change complètement son style d'instrumentales vintages qui auraient finie peut-être pas nous lasser à force. Sa voix arrive toujours a faire preuve d’autant d'intonations/registres/timbre/tonalités et ne sourcil pas une seule seconde sur la technique. "Shade of cool" et "Florida kilos" sont pratiquements irréprochables et font preuve d'une vraie minutie. Une ambiance musicale toujours aussi travaillée qui arrive a véhiculée des images mentales diverses.

Sa voix est encore une fois mise en avant et sublimée par des instrumentales très différentes mais homogènes. Les tracks sont longues (en moyenne 4 minutes) et l'album nous envoute d'une manière très agréable, on est porté par la musique.

Si il y avait un petit reproche à faire a cet album et a Lana del rey de manière général ce serait simplement que ça peut manquer d'un peu plus de petites "ruptures" de tons et que certains refrains se répètent un peu trop. Puis évidement si on aime pas sa voix (question de goût) on peut difficilement accrocher, (ça n'est pas vraiment un défaut, c'est juste normal).

Mais globalement on est, une fois de plus, rafraîchi.
Je ne suis pas une seule seconde déçus (moi qui en avait très peur) par ce nouvel album riche, généreux, techniquement aboutis et qui continue de démarquer Lana de ces hurleuses, "m'a tu vu", terriblement prévisibles, version soupe clubbing et redondantes. Donc si vous en avez marre de la sauce globale actuelle n’hésitez pas expérimenter un de ses albums.

Ce qui est sûr c'est que cet album va très certainement tourner autant en boucle que "Born to die".
le_rat
9
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Créée

le 16 juin 2014

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22 j'aime

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le_rat

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