http://www.youtube.com/watch?v=gaE2IXEky-w
Popa Chubby est un phénomène au talent aussi énorme que sa carrure. Quand le bibendum new-yorkais s'empare d'une de ses Strat' et qu'il la cale contre lui, on jurerait qu'il s'agit d'un ukulélé ! Même s'il ne peut plus tenir debout sur scène, Il reste doté d'une dextérité épatante malgré des doigts taillés comme des quenelles qui ne l'empêchent pas de dispenser un blues groovy et délicat.
Depuis 20 ans, cette mastodonte fanatique du Voodoo Child et de weed s'échine à tartiner à cadence régulière son blues sur des galettes toujours aussi généreuses et goûteuses. A l'instar de feu Calvin Russell, Popa Chubby (né Ted Horowitz) jouit d'une juste reconnaissance au sein de l'Hexagone tandis que sa mère patrie l'ignore cordialement (rien d'étonnant lorsque l'on sait que "pop a chubby" signifie "avoir la gaule !").
Au menu 2013, Popa nous sert une tambouille blues traditionnelle mais façonnée avec finesse et une franche passion. Grâce à l'enregistrement en live de sa Fender, on l'entend déverser un son gras et chaleureux qui fait grésiller son ampli.
Plusieurs facettes du blues sont honorées : du classique, du langoureux ("The People Blues", "Over The Rainbow"), une pincée de blues texan sauce SRV en ouverture ("I Don't Want Nobody"), du rock sudiste nappée de wah-wah ("Universal Breakdown Blues") mais aussi quelques louches de boogie et de bottleneck ("Goin' Back To Amsterdam"), de latino ("69 Dollars"), de Hard Rock ("Mind Bender") et de soul disséminées deci-delà...
"Universal Breakdown Blues" n'est pas LE skeud de blues ultime ni même celui de la décennie mais les honneurs sont rendus au genre et à ses gourmets, comme Popa dans Maman, grâce à l'un de ses plus fervents serviteurs.
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