En 2016, Kendrick nous délivre une compilation de 8 titres issus de ses sessions d’enregistrement pour To Pimp a Butterfly. Dès les premières notes, on reconnait effectivement la tonalité jazz qui avait imprégné tout l’album. Le rappeur décide de prolonger le plaisir et de nous diffuser ces 8 sons. Coup marketing ou véritable justification qualitative?
La question se pose en effet, les 16 titres de To Pimp a Butterfly avait asséné un énorme coup de massue aux divers fans de hip hop qui ont vu là sans doute le meilleur album de rap depuis un long moment. Dès lors, la barre était haute, on est donc en droit d’être un tant soit peu exigeant.
Sur les 8 titres, on ne ménage pas son plaisir, le flow du rappeur et ses différents invités font le boulot et de manière efficace. Cependant, on reste un peu circonspect face à l’aspect général de la compilation. L’ensemble est loin d’être déplaisant mais on ne peut s’empêcher de se demander si on aurait été véritablement déçu de ne pas les avoir. En clair, c’est agréable à écouter mais c’est loin d’être indispensable.