Métal terriblement ténébreux entremêlé à une dichotomie chant clair et chant hurlé parsemée de violons et de douceurs ennivrantes sur un fond Pink Floyd sombre et presque macabre et pourtant si beau à la fois...( Indescriptible, je disais). J'ai peur, j'ai mal, j'aime profondément ceux que j'aime, j'espère, je divague, je vais trop loin, je reviens, ça m'inspire et me démolit simultanément... Bref, en écoutant Urn, on voyage dans une atmosphère indubitablement ( faut le placer quelque part, parfois, ce mot là...) tragique et mélancolique qui s'harmonise parfaitement bien avec une beauté musicale aussi intense que grave. C'est débile comme feeling...
Vocalement, ça performe. Autant au chant clair qu'aux cris gutturaux. On vous invite doucement à aller faire un tour du côté noir de votre âme et en même temps, on ressent de la sensibilité à outrance. Et complexe exposant 22 694. Un Mastodon flirtant avec le Doom. Un Pink Floyd funeste ou l'on sème du flamenco à travers une distorsion lourde et des tambours battant la chamade à tout rompre. Ça m'a prit un moment avant de pouvoir le critiquer tellement l'ambiance s'empare, tel un fantôme, de l'auditeur probablement subjugué par le déluge de notes, de battements, de cris... Pas facile...
Mais, incontestablement intéressant. Faut connaître, je pense. Pour la culture personnelle et pour l'atmosphère. Autant ça vous troue le cul d'entendre la tempête musicale qui vous arrive dans la tronche, autant ça peut être poignant pour l'amateur de métal Deep, un peu infernal sur les bords. Jamais les abysses n'ont été aussi majestueux...
Ça ressemble à ça...
Un certain génie même...