Nous vivons une époque formidable : maudissons les désastres sociaux de la globalisation, mais chantons les louanges de l'insémination (artificielle) de la pop new-yorkaise par les rythmes et les sons sud-africains ! A priori, "Vampire Weekend" a tout de la mauvaise idée d'étudiants branchés un soir de beuverie, voire du concept marketing aussi désespéré que répugnant, mais le résultat, des Strokes psychédéliques qui ont beaucoup écouté les Nits et viennent de débarquer à Durban, est un simple bonheur de mélodies joyeuses et d'embardées excitées sur des rythmes inattendus : l'un de ces disques qui confortent notre foi éperdue en la capacité du Rock à renaître encore et encore de ses cendres, ou, mieux encore, à surgir là où personne ne l'attendait. Pour le coup, Manhattan vient de prendre un nouveau coup de jeune ! [Critique écrite en 2008]