Viscéralement industriel
C'est depuis Witching Hour que Ladytron a changé de division. Au départ très bon groupe de série B, mais parfois un peu brouillon et/ou indigeste, le quatuor mixte s'est ensuite imposé avec leur...
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le 28 août 2018
C'est depuis Witching Hour que Ladytron a changé de division. Au départ très bon groupe de série B, mais parfois un peu brouillon et/ou indigeste, le quatuor mixte s'est ensuite imposé avec leur musique martiale et synthétique comme l'un des plus fiers représentants du genre.
La question était donc la suivante avant la sortie de Velocifero : les anglais allaient-ils maintenir le cap ?
Après un temps d'hésitation, on a envie de dire oui. Temps d'hésitation en fait nécessaire à l'écoute de n'importe quel disque de Ladytron. D'ailleurs, si l'on devait faire un comparatif culinaire, la musique du groupe s'apparenterait certainement au kouign amann : délicieux, c'est un fait, mais quelque peu difficile à faire passer...
Soyons clair, Ladytron n'a jamais fait dans la finesse : depuis leurs débuts en 2000, chaque morceau s'appréhende façon bloc de béton noir, sans la moindre rupture. Les beats sont autoritaires comme un chef de camp GI, les synthés rigides et linéaires comme des canons de tanks : c'est du robotique pur et dur, martial on l'a dit, ultra binaire. Et le talent des quatre jeunes gens réside justement dans cette capacité à faire naître la lumière de ces formes un peu balourdes.
On lit un peu partout que Ladytron est assimilé au mouvement gothique, ce qui est grotesque. Velocifero, comme ses aînés, est résolument positif d'abord, bien que viscéralement industriel (avec le désenchantement qui s'y prête), et ensuite, certainement pas romantique !!!
Musique positive donc, et entraînante, ne serait-ce que par la forme évidente que revêtent tous les morceaux : toutes les mélodies, si elles n'avaient pas ces contours austères, résonneraient comme des morceaux pop gonflés aux cordes. C'est ce qui fait de Ladytron un collectif à part, difficile à caractériser, mais terriblement attachant.
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le 28 août 2018
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