Avec Garbage, on frôle l'indéfendable, là où le Rock a toujours été le plus près de la prostitution : juste une simulation de la REAL THING, avec l'appât du gain comme seule morale. L'important est que le client y croit, mais la différence se fait lorsque l'on est capable de créer l'illusion du neuf, du jamais fait, voire de l'interdit. Alors, oui, Garbage devient écoutable, d'autant que la vieille soupe pop est servie avec un rien d'amertume - qui peut se muer très facilement en rancœur, voire en haine - pour peu que l'on approche de trop près le cœur qui bat, irrégulier mais fort, sous le silicone. [Critique écrite en 1998]