Au hasard de mes pérégrinations sur la toile, je suis tombé sur ce disque de Vhöl (ou Vhol), sorti chez Profound Lore.
En fait, ce n’est pas tout à fait un hasard, étant donné que ce projet a été monté en 2012 par des membres d’Agalloch, Hammers Of Misfortune, YOB, qui officie ici très loin de leurs styles de prédilection habituels respectifs, plutôt progressifs et post.
En effet, il s’agit d’un pur produit roots, dans un hybride black’n’roll/crust au rendu assez particulier.
Le chant y est pour beaucoup : majoritairement hurlé par Mike Sheidt dans un registre black, qu’il superpose à son chant clair habituel chez YOB (qui sonne pour le coup très rock’n’roll) ; le mélange est assez… personnel ! mais ça rend très bien.
Autre particularité, la durée des morceaux : c’est étonnamment long pour du crust, surtout que ça file à toute vitesse sur tout l’album ; mais les compos sont d’une richesse assez surprenante, avec des passages mélodiques aériens qui contrastent avec les parties plus agressives. On retrouve notamment cette dualité sur le dernier titre, littéralement scindé en deux parties qui s’opposent complètement.
La production est assez crade (surtout les guitares qui grésillent en permanence), comme le veut l’esprit crust ; les plans restent toutefois tous lisibles, et aucun instrument n’est occulté.
En écoutant Arising, on dirait vraiment du Motörhead et c’est cette même énergie punk/rock qui domine sur l’ensemble de l’album dont les quarante-six minutes passent comme une lettre à la Poste.
Une bien belle surprise que cet album, typiquement un produit de side-project où les musiciens se lâchent complètement.
Ce style rétro a beau être complètement à la mode, il y en a qui tirent leur épingle du jeu en proposant quelque chose de personnel avec des éléments maintes fois repris. C’est le cas pour Vhöl. Un disque atypique, au sein du label Profound Lore d’une part et de la scène extrême en général d’autre part.
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