Demi... teinte....

Alors oui, j'ai aimé Fauve au début, et j'aime Fauve maintenant. Et ce malgré un album en demi teinte, mais j'y ai mis 8... l'explication arrive.

Cet album est fracturé en deux. La 1ere partie est pour moi trop pessimiste, trop immature dans le texte, trop pleurnichard : un texte comme celui de "Voyou" est trop bateau, trop "j'ai fait des trucs et je me sens mal et tu peux pas comprendre"; un truc comme "Requin-tigre", c'est pire (surtout que pour moi, ce titre n'en est pas un).
Mais voilà qu'arrive le morceau "De Ceux", le morceau en lui même est plutôt bon, mais il est aussi la pièce maîtresse de l'album. En effet, au milieu du morceau, le groupe passe de l'ombre à la lumière. Une fois ce morceau terminé, et ce, jusqu'à la fin de la galette, le texte, la voix (plus douce, plus sûr d'elle même), les compos (ces nappes de piano de plus en plus présentes) deviennent de plus en plus lumineuses pour finir sur "Loterie". Ce dernier morceau n'est ni plus ni moins qu'un hymne à la non fatalité (dans un sens déterministe) avec ce refrain assez maladroit (pour moi, la vulgarité dessert la musique généralement) mais beau.
L'on peut même faire un genre de parallèle entre les morceaux "Infirmière" et "Lettre à Zoé", chacun étant l'opposé de l'autre. Même les Rag suivent cette évolution, l'histoire des vieux frères devient de plus en plus humaine, partagée et sereine.

Enfin, voilà, au niveau musical c'est cool dans l'ensemble sans être transcendant, mais le concept derrière est, je trouve, assez bien travaillé pour avoir un minimum d'intérêt pour moi.
Je suis curieux d'entendre ce que va donner la partie II.