Vendredi 29 Avril 2016.
Sortie d'un des albums les plus attendus de l'année : VIEWS. Perché en haut de la CN Tower de Toronto, Drizzy nous dévoile 20 sons dont la plupart ne sont jamais sortis. En tant que patron du rap mondial (la place est contesté par un certain Kendrick à Compton), le rappeur canadien avec VIEWS, attendu par des millions de personnes, largue sa 4ème bombe, après Thank Me Later, Take Care et Nothing Was The Same sur le rap game mondial.
Décryptage et analyse à la première écoute son par son.
Keep the familly close : L'intro est calme, mais fracassante néanmoins. On entre doucement mais sûrement dans le sujet. Un style à la Frank Ocean (qui nous manque...). Le producteur est maneesh, celui qui a déjà produit le très bon son Maria I'm drunk. Sympathique. 7/10
Guess I should've tried to keep my family closer
Much closer
9 : Plus entraînante que la chanson d'avant, Drake se lance dans du rap plus orthodoxe, des petites rimes incisives que le 6 god a l'habitude de manier. Ode à sa ville de Toronto, le rappeur a renversé le 6 en 9. On retrouve à la prod des éléments habituels de Drizzy avec Noah 40 ou encore boi-da. Convaincant. 8/10
MJ in every way, I just don't fade away
Six upside down, it's a nine now
U with me? : C'est le début du Drake loveur de cet album. Durant toute la musique, différents flows sont interprétés par l'interprète de Hotline Bling. Le son ne reste pas moins très entraînant à la première écoute. Ce son s'amplifie et se bonifie au fur et à mesure qu'on avance dedans. Plusieurs producteurs sont derrière ce son, dont Kanye, Noah (comme d'hab) Dj Dahi (il a produit K.Lamar et Big Sean), production assez simple peut-être mais relativement bonne. 7/10
I know you heard that my pool parties like Mardi Gras
I know you heard that my girl is sponsored by Audemars
Feel no ways : On continue avec le loveur mielleux. L'instru est très intéressante, l'histoire de la musique beaucoup moins. Pas un coup d'éclat de la part du rappeur canadien sur cette musique, à par sur le refrain qui est assez sympathique à l'oreille. Produit par un du Duo R&B Majid Jordan, qui vient de Toronto. 6,5/10
And that just didn't sit right with you
And now you're trying to make me feel a way, on purpose
Hype : Instrumental d'extraterrestre, flow stratosphérique. Drake est vener et ça se sent. Les shots pleuvent. Possibilité que quelques piques soit à destination de K.Lamar. Drizzy en garde aussi pour ce bon Meek Mill (il a l'habitude maintenant). Un Drake de haut standing comme on l'aime. Les producteurs Nineteen85 et Boi-da, habitués de Drake, ont fait le taff avec cette instru très puissante. 9/10
That boy light as Michael Jackson
But off verses, he been blackin'
Weston Road Flows : J'ai eu beaucoup de mal avec celle là. L'instru me paraît assez originale. Le flow de Drake passe mal je trouve. La production de Noah sauve ce son. Déçu. 5/10
Lookin' in the mirror I'm closer than I really appear
Redemption : Le retour de la voix mielleuse de Toronto qui pousse encore ici la chansonette. Ca me fait vraiment penser à Frank Ocean parfois. Quatrième couplet très agréable qui vient compléter un bon track. Produit par Noah-40, le producteur fétiche de Drizzy. 7,5/10
Who's gonna save me when I need savin'?
Since Take Care, I've been caretakin'
With You ft. PARTYNEXTDOOR : Après Recognize qui avait admirablement marché le duo resigne ici un track très plaisant. Jeremih s'invite même au refrain final qui reste en tête après l'écoute. La prod est bien soigné. Le duo de OVO se la joue loveur en parlant de leurs différentes relations d'amours. Appréciable. 8/10
You're the only one I trust with it
You're the only one that stuck with it
Faithful : Son assez bon dans l'ensemble avec quelques couplets plutôt sympathiques. Notamment le premier de pimp C que je ne connaissais pas. Drake parle encore de meuf. Toujours ce sympathique Noah-40 à la prod rien ne change. 7/10
You hit me like “I know you’re there with someone else"
That pussy knows me better than I know myself
Still Here : Plus agressive, Drake rappelle quand même entre tous ces sons plus doux qu'il est still here. Le producteur de back to back, Daxz resigne ici une instrumental où Drizzy crache ses lyrics venimeuses. 8/10
I got talk to God even though he ain't near me
Based on what I got it's hard to think he don't hear me
Controlla : K.Lamar met des influences Jazz dans ces sons, Drake lui, c'est du dancehall. On trouve une ressemblance assez frappante avec le fameux single Work du moment. Il aime pousser la chansonette sur VIEWS le Drizzy. Boi-da, producteur de Work, n'est pas le producteur de ce track par hasard. Sympa mais sans plus. 7/10
I think I'd lie for you
Thinking I'd die for you
One Dance ft. Wizkid & Kyla : Un rythme qui se sent dès le début de la musique. Un beat afro et encore une influence dancehall, gros potentiel de single spotted. Original et atypique, ce track est un pari réussi pour le 6 god. Le producteur de HotlineBling, nineteen85, réussit ici encore une instru prête pour le sommet des charts. 9/10
That's why I need a one dance
Got a Hennessy in my hand
Grammys ft. Future : Drake reprend les choses sérieuses, une instru qui tabasse, un flow qui détonne. Future arrive et impose son style comme d'habitude. Le duo de What Time To Be Alive envoie la rime pour le plaisir des auditeurs. Comme d'hab avec Future le refrain rentre vite en tête. Noah-40 et Southside (déjà présent sur What Time To Be Alive) à la prod. 8/10
OVO we a gold mine
But I'm goin' gold in no time
Child's play : Le loveur est encore présent. La mélodie est entraînante. Un flow de Drake comme on les aime. Simple et efficace. Noah-40 à la prod comme toujours. 8/10
Momma is a saint, yes she raised me real good
All because of her I don't do you like I should
Pop Style : Le track qu'il avait sorti avec The Throne quelques semaines avant la sortie de VIEWS est présent sur l'album mais en version solo pour Drizzy. Des couplets piquants et venimeux, quelques shots pour ce bon Tory Lanez et ce bougre de Meek Mill. Produit exclusivement par des amis de Toronto. Le son est vraiment une réussite. 8/10
All my niggas wanna do is pop style (pop style)
Turn my birthday into a lifestyle (lifestyle)
Too Good ft. Rihanna : Le voilà le son attendu après Work. Ce nouveau track avec Rihanna, qui réussit plutôt bien en général ses feats avec les rappeurs. Très rapide et entraînant, Too Good s'apprécie dès le début de l'écoute. La voix de Rihanna s'accordant bien avec celle de Drake crée une alchimie vraiment pas dégueulasse à l'oreille. Potentiel de single spotted encore ici. Le semple de popcaan qui fait plaisir à la fin. Encore nineteen85 à la prod qui nous régale. 8.5/10
My friends always feel the need to tell me things
Seems like they're just happier than us these days
Summers over interlude : Une interlude, le temps d'aller chercher des granola.
Fire & Desire : Le jeu de mot du titre est plutot bien trouvé. Mais le son, j'ai vraiment eu du mal. Peut-être que c'est la fin de l'album et que le Drake loveur commence à me saouler. Ce son est très moyen à mon avis, assez lent, autotuné, style particulier, j'ai vraiment du mal à la première écoute. Noah-40 à la prod. 4/10
[CHANGEMENT] Après de multiples écoutes cette musique est vraiment agréable, la voix de Drake glisse dans nos oreilles sublimement, la prod est totalement en adéquation, en symbiose avec la voix du canadien. L'intro et l'outro du track le rendent encore plus splendide. 8/10
Look, you know I'm a writer, nothin' left to hide
Your other nigga tired
Views : Titre éponyme de l'album et dernier son inconnu de l'album. J'y mets beaucoup d'espoir. Intro originale et très jolie. L'instru allume, les rimes sont balancés de belle manière, les références s'enchaînent au fil du track qui conclut bien cet album. 8/10
Yeah, you feel the pressure, man, I know the pressure
And my wifey is a spice like I'm David Beckham
Hotline Bling : YOU USED TO CALL ME ON MY CELLPHONEEEEEEEE
9/10.
Des références à sa ville, aux meufs, des productions et des styles très hétérogènes. Voilà ce qu'il y a au menu du quatrième opus de l'ex de Rihanna. Drizzy signe ici un quatrième album assez doux, plus calme, dans la trempe de Frank Ocean (j'ai trop parlé de lui dans cette critique), avec néanmoins quelques tracks nerveux, à ré-écouter et à voir sur le long terme comme bien souvent avec les albums US. Le 6 God de Toronto aura su varier les plaisirs avec VIEWS, cela aurait pu être mieux parfois même si le tout reste néanmoins très correct.
8/10 de note général.