[...] On se retrouve donc encore une fois confronté à cette même recette black/thrash'n roll plutôt bien ficelée et dosée, flattant l'auditeur de manière immédiate. D'autant plus que l'organe particulier de Nocturno Culto s'avère ici bien plus convaincant, bien que peu variable dans son registre, que les sales périodes de Darkthrone. Sarke sait varier ses cadences même si on le sent plus à l'aise sur les mid-tempos, majoritaires, même s'il lui arrive de faire preuve de plus de vélocité (« Knifehall », « Viige Urh ») ou de la plomber complètement de manière plus doom (« Punishment To Confessions »). De même qu'il lui arrive d'être véritablement catchy à la limite du single (« Dagger Entombed »). En cela, les partisans les plus monomaniaques du style y trouveront largement leur compte, d'autant plus que la mise en boîte est de qualité.
Les autres, en revanche, s'en lasseront aussi vite qu'ils avaient apprécié les premières écoutes. Car il s'avère très rapidement que Viige Urh se trouve plomber par son côté trop linéaire. Si l'on excepte « Jutul » qui contient la particularité d'intégrer une guest féminine – comme ça a déjà été le cas dans le précédent opus avec « Dawning », renforçant d'autant plus le caractère de redite de son petit frère – on a vite la mauvaise impression de tourner en rond et de n'avoir affaire qu'à un seul et même morceau qui s'étend sur une demi-heure et pas forcément du goût le plus inspiré (« Upir », dispensable). Ce qui laisse à penser que ce cinquième album tient plus de l'automatisme de composition tant l'ensemble manque d'un petit quelque chose de viscéral, plutôt qu'une véritable tentative de poser sa petite pierre à l'édifice.
La critique entière figure sur Core And Co, n'hésitez pas à aller y faire un tour !