Transcendance de la rébellion adolescente
Le Violent femmes des Violent Femmes, premier et meilleur album de ce groupe (c'est souvent le cas), devenu mythique, est un chef d'œuvre d'anticonformisme et de rébellion.
Tout en acoustique, basse omniprésente de Brian Ritchie ou guitare énervée de Gordon Gano le chanteur à la voix nasillarde et principal auteur/compositeur des Violent Femmes. Batterie du génial Victor de Lorenzo avec seule une caisse claire de jazz et un batteur enfin debout, oui madame. Paroles écrites au cutter pré suicidaire, exprimant frustration, désespoir mais aussi délire et révolte le tout sur un humour au 25eme degré. Mélodie entêtante de Blister in the sun, décompte de folie sur Kiss off, variation sur le mot baiser, le complexe d'œdipe et l'envie de tout foutre en l'air sur Add it up, Prove my love meilleur texte avec un désespoir jubilatoire, Xylophone hypnotique en duel solo avec guitare acoustico-électrique dans Gone Daddy Gone. Et ça c'est pour les meilleures, à part deux morceaux moyens, le reste de l'album sort du panier pour une grosse claque acoustique dans la tronche, pas besoin de what1000 distorsions pour vous remuer les tripes et les pieds.
Originaire de Milwakee, ville pas franchement connue pour sa scène musicale, ils ont été découverts par les Pretenders lors d'une de leur tournée des année 80 alors que les Violent Femmes jouaient dans la rue. Vitalité que l'on retrouve des années après en concert, attention on a l'impression de se retrouver dans une secte, tout le public connait les chansons par cœur, même à Paris. Un groupe culte parait il...
15 ans plus tard un groupe français prendra un nom en hommage au groupe et à l'album et se fera produire par Gordon Gano.Les Louise Attaque anticonformistes eux aussi et bête de Live avec un premier album lui aussi éponyme et lui aussi meilleur album. La boucle était bouclée, j'ai du louper le groupe hommage du groupe hommage créé 15 ans plus tard en 2012 au Japon ;-)