Pascal Arbez-Nicolas, alias Vitalic, est considéré comme le vilain petit canard de la musique électro. Du moins, c’est le cas pour les puristes, ceux qui ne jurent que par la house underground et la techno visionnaire. Aujourd’hui je leur dis STOP ! J’adore l’electro méticuleuse, mais parfois il faut savoir se lâcher, bouger son body, danser comme un demeuré et mouiller le maillot. Dans cette optique, Vitalic fait parfaitement le boulot. Dompteur de machines abruptes et de kicks massifs, le musicien Dijonnais fête ses quarante ans avec Voyager, un album qui ne prétend rien d’autre que son efficacité.
Avant propos : Il faut arrêter avec les pochettes d’albums pompées sur Dark Side Of The Moon des Pink Floyd. Voyager, Flashmob, ça commence à faire beaucoup…
Je suis les années 80.
C’est la grande mode du moment. Faire tout comme dans les années 1980. On n’y peut rien, les gosses de l’époque sont maintenant adultes. Ce sont eux qui ont désormais les reines et forcement, leur tendre enfance resurgit d’outre tombe pour envahir les productions culturelles. Personnellement, ça ne me déplaît pas (encore…). Le père Vitalic met les pieds dans le plat et ressort des placards ses vieux synthétiseurs et compose un album empreint de nostalgie et d’hommage à une époque révolue. On se retrouve alors avec un remix de Funky Town sous MDMA (« Lightspeed ») ainsi qu’une étrange réinterprétation de la bande son de La Soupe Aux Choux en guise d’introduction (« El Viaje »). Blague mise à part, ces deux morceaux valent le détour et ne manqueront pas de nous ambiancer en live.
Vitalic Is Not Dead.
Certains journalistes parlent de tournant disco pour Vitalic. J’avoue que j’ai du mal à ressentir cette influence. Vitalic a toujours produit du tube, sa musique a toujours eu pour vocation de faire danser nos corps moites, avec nos t-shirts humides qui collent dans le dos. Vitalic sait toujours bien s’y prendre sur ce niveau là ! Voyager est ni plus ni moins que 40 minutes de morceaux ultra efficaces mettant en scène le dancefloor dépravé de du DJ Dijonnais. « Levitation », « Waiting For The Stars », « Use It or Lose It » et « Eternity » sont tous autant de raisons de nous faire perdre la tête.
Voyager n’a rien de surprenant, c’est peut-être son seul défaut. Moins brutal que son prédécesseur Rave Age, l’album gagne en cohérence. Vitalic produit une fois de plus la musique parfaite à mettre en soirée, le mec à aller voir en live pour s’éclater comme un foldingot. Il n’y a jamais eu d’autres prétentions que celles-ci, on n’en demande pas plus. On veut danser bordel !
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