Cet album est considéré comme le moins bon du groupe, et d'une certaine manière, ce n'est pas totalement faux. Il est en effet le plus mauvais dans le sens où l'on sait que Alan Parsons et Eric Woolfson ont créé des morceaux bien plus inspirés et mélodieux que ceux qu'ils proposent dans "Vulture Culture". D'un autre côté, pour quiconque ne connaitrait pas les autres albums du groupe, ce disque offre de sympathiques morceaux pop, certes loin de compter parmi les meilleurs au monde, mais sympathiques quand même.

Tout commence avec "Let's talk about me", un morceau absolument génial dans sa catégorie, avec ses chœurs du plus bel effet et son refrain accrocheur, c'est un vrai bon morceau pop que cette première chanson. La chanson suivante "Separate lives" est également un titre pop relativement agréable, bien que plutôt simpliste, il faut avouer que ça ne casse quand même pas 3 pattes à un canard. Il en sera de même pour "Sooner or later", le quatrième morceau. Les 2 sont assez semblables et sont interprétés par Eric Woolfson.
En revanche, le troisième morceau "Days are numbers" est une petite merveille. Il s'agit d'une somptueuse ballade interprétée par Chris Rainbow, qui démontre que les sons synthétiques peuvent être très beaux et même à la limite romantique (on peut aussi noter l'apparition du saxophone qui a droit à son petit solo qui embellit véritablement le titre). Il s'agit sans aucune hésitation du meilleur morceau de l'album.
Le titre donnant son nom à l'album, "Vulture culture" est quant à lui un morceau construit sur une ligne de basse pas mal accrocheuse et le chant de Lenny Zakatek. C'est plutôt bon sans être totalement transcendant.
"Hawkeye", est lui, l'instrumental du disque, et on peut dire tout de suite qu'il s'agit du titre instrumental le moins inspiré du groupe. Il consiste en un rythme répétitif au possible, qui certes reste en tête, mais qui ne change aucunement durant tout le temps que dure la chanson (à l'exception de l'intrusion d'une petite phrase en cours de route mais c'est tout), ce qui peut agacer.
Pour terminer, "Somebody ou there" semble être le résultat d'un mélange entre des mélodies plutôt seventies et une rythmique bien eighties. Pas totalement désagréable, mais oubliable. Enfin "The same old sun" est une petite ballade entonnée par Eric Woolfson qui reste appréciable mais qui ne restera pas non plus forcément en tête.

En fait, ce disque était censé être un peu différent et devait être couplé avec le précédent, "Ammonia Avenue", mais certaines contraintes ont empêché cela. Le résultat aurait peut-être été autre et serait mieux passé. Mais effectivement, il faut reconnaitre qu'il ne s'agit pas du meilleur disque du groupe, loin de là. Aux vues de ce qu'ils ont déjà accompli, c'est un échec, et en ce qui concerne le coté pop, ce n'est pas ce qui s'est fait de mieux. Mais enfin, ça reste un album sans grande envergure qui reste sympa à écouter de temps en temps, ne serait-ce que pour "Let's talk about me" et "Days are numbers".

TheNetoFox
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le 2 oct. 2014

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