No hay duda... Hay Duda !
(Ça fait des mois que j'ai envie de faire un calembour en espagnol, alors voilà, c'est chose faite, cool ma vie, bye)
Dooonc ! Le nouveau Lunatic Soul ! Pour ceux qui ne connaîtraient pas, il s'agit du projet solo de Mariusz Duda, frontman du déjà plus connu groupe Riverside. Lunatic Soul, on pourrait un peu dire qu'il s'agit du côté calme de Mariusz Duda, qui lâche toute sa puissance dans Riverside. (et particulièrement dans des albums comme Anno Domino High Definition)
Ceci dit, on retrouve dans ce nouvel album, en comparaison avec les précédents LS 1 et 2, des morceaux bien plus prog et légèrement moins exotiques. En effet, les albums précédents se différenciaient pas mal de par leur côté minimaliste et leurs sonorités très "exotiques" (j'utilise ce terme à défaut d'un trouver un autre, flemme, toussa) ; dans des musiques comme "Transition" sur LS 2, par exemple, qui ne possédait que quelques sons plus ou moins angoissants et un beat répétitif mais qui donnait une émotion sans pareille à la musique.
Ici, on retrouve dans une moindre mesure ce côté minimaliste dans certains morceaux très post-rock (le morceau d'entrée, Shutting Out the Sun ; The Fear Within et ses sons anxiogènes) mais le reste s'oriente vers une musique davantage prog et à la limite du métal prog. En est le parfait exemple l'épic de l'album, Pygmalion's Ladder, du haut de ses 12 minutes, torturé et complexe, brillant par l'utilisation bien plus importante de la guitare électrique et par son côté électro. Ce côté électro, d’ailleurs qui se profile aussi sur d'autres morceaux, en particulier Sky Drawn in Crayon.
Malgré ces changements donc, dans le style et le genre de l'album, ce dernier reste toujours très intimiste, Duda se plaisant à nous conter au travers de cet album l'histoire de ces personnes qui préfèrent se renfermer sur elles-même, s'enfermer dans leurs chambres et s’immerger dans la création de musiques, livres, films, etc. Très probablement personnel, donc, et cela se ressent sur des morceaux comme Treehouse (que aurait très bien pu avoir sa place sur Rapid Eye Movement de Riverside), l'éponyme sur lequel Duda s'amuse tout en simplicité à créer de nombreuses couches de mélodie et d'harmonie, ou le merveilleux Gutter, clairement pour moi ma musique préférée de 2014. En cela, on retrouve une grosse similitude avec les albums précédents ; l'ambiance générale. Dans Cold, par exemple, tout semble... Ben... Froid, on ressent un certain mal-être ; chaque musique a une ambiance bien distincte et pourtant, l'album est d'une cohérence folle.
Bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré cet album. Il manque le petit truc qui m'aurait fait mettre 10 mais en règle générale cet album est une perle, incroyablement prenant, merveilleusement complexe et affreusement éclectique. WOAFB est un des meilleurs albums prog de l'année et Duda reste un génie énigmatique, créatif et si bon à poser une ambiance et à exprimer ses émotions.