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A Bergerac, il y avait un groupe du nom de DARK POETRY. Après dix années d’activité, il s’est mis en stand-by et la majorité de ses membres se sont rassemblés, en 2007, dans une nouvelle formation : MINUSHUMAN. L’année suivante, ils dévoilent Watch The World Die, un premier album au travers duquel le quintette compte exprimer sa vision pessimiste de l’état du monde.

Pour transmettre au mieux ces paroles blâmant les différentes actions destructrices de l’Homme sur son habitat, et la vie (surpopulation, pollution, extinction d’espèces, conflits, et exploitation de l’Homme lui-même, entre autres…), le combo français fait preuve d’une exécution impartiale de ses instruments rythmiques. Les pistes sont longues (avec un minimum à 4 min), mais sans jamais trop jouer la complexité progressiste, ni se perdre en boucles répétitives. Le groupe parvient à balancer entre ces deux niveaux pour offrir à l’auditeur un cheminement fluide et constant. Atmosphériques et brutales, oppressantes et chaotiques, les plages captivent tout du long, montrant une légère touche Prog de par leurs structures innovantes.

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Guitares et basse mettent doucement en place des dynamiques pesantes, voire accablantes du fait des riffs dissonants constants en fond sonore. L’atmosphère noire du disque est aussi instaurée de par les nombreuses intros ambiantes, constituées d’accords denses, de cymbales volatiles, ou bien de cordes frottées inquiétantes.

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Par ailleurs, les hurlements se veulent évolutifs, évitant le prosaïsme d’un chant monocorde. De ses différentes tonalités et associations aux structures des morceaux, Cedric s’exprime en des lignes captivantes et nuancées avec justesse ; rocailleuses lors des couplets, et plus éclaircies et poussives sur les semblants de refrain. Le frontman sait tout de même se contenir et offrir une prestation forte sans forcément glisser inutilement vers des hurlements extrêmes.

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La scène Death française est trop souvent sous-estimée et pourtant, la performance que dévoile MINUSHUMAN, sur son premier disque, montre qu’elle peut receler d’excellentes surprises. Au travers de Watch The World Die, les Bergeracois installent un Metal rude et tourmenté, jouant sur des atmosphères aussi massives qu’expressives. Ils retransmettent ainsi leur vision noire des méfaits de l’Homme en cinquante minutes d’un voyage oppressant mais fascinant.

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AntoineRA
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le 28 oct. 2012

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