We Must Become the Pitiless Censors of Ourselves par MVCDLM
Un véritable coup de coeur que la découverte de cet artiste, dont je ne connaissais même pas l'existence auparavant (apparemment c'était l'une des coqueluches de tous les blogs hypes), qui s'est faite par cet album. Autant je ne suis pas forcément un nostalgique des eighties, autant j'ai toujours beaucoup ce genre de sonorités coldwave, plein de nappes de synthés et de lourdes lignes de basses. On peut reprocher au synthé d'être un instrument ringard, mais utilisé à bon escient, c'est assez imparable, exemple avec le fameux "Nightcall" de Kavinsky. Ici, avec John Maus, on est en plein dans ce genre d'ambiance et j'adore ça. Les mélodies sont imparables et vraiment planantes, de vraies petites pépites qui me transportent à chaque écoute. Les sonorités eighties marchent à chaque coup (une petite réticence pour Head for the country, avec quelques sonorités un peu too much, mais c'est pas non plus un mauvais morceau). Cela dit, je comprends tout à fait qu'on puisse ne pas accrocher, à cause des diverses expérimentations que monsieur Maus pratique sur sa voix, abusant et surabusant des chambres d'échos, des effets à retardement, du chant parfois en décalage complet avec le rythme... Je comprends tout à faiut que cela rebute, surtout en live, où le garçon s'énerve et grimace tout seul sur scène. Perturbant, mais une performance vraiment intéressante. Mais en ce qui me concerne, cela ne me gène pas le moins du monde, tellement les mélodies "tubesques" sont plus fortes que tout, et ne gâchant pas un seul instant ces instants planants. Le reste de sa discographie ne m'a pas déçu, même s'il ne s'inscrit pas forcément dans ce même esprit, et est moins facile d'accès (cet album est son plus accessible, et de loin) mais baigne toujours dans cet esprit froid et synthétique que j'affectionne. A découvrir, mais tout le monde n'y sera effectivement pas forcément sensible.