Allez hop, tout le monde descend.

« Ouais les français de toute façon ils savent pas faire de musique de toute façon »

Si ton oncle dit ça, c’est qu’il n’a pas écouté le premier album de Last Train sorti en début d’année 2017.

Last Train, c’est qui ?
C’est quatre copains du Montbéliard, qui composent et jouent ensemble depuis qu’ils sont gamins, à faire péter les oreilles des parents, en explosant le son des enceintes de leurs guitares électriques.

Ce n’est alors en aucun cas surprenant de voir ces quatre gaillards sortir un album à 23 ans, après deux EP de qualité (« Holy Family » en 2015 et « Fragile » en 2016).

Le groupe avait su montrer, au travers de leurs deux EP 4 titres, qu’ils avaient un talent de composition et une vision du rock qui fait revivre les belles années du rock garage et du rock progressif. Peuvent en témoigner les deux longs morceaux de plus de six minutes (« Jane » et « Fire ») qui réussissent à osciller librement et intelligemment entre calme et tempête, entre fougue rock et instant posé. « Fire », qui a été d’ailleurs le morceau qui m’a fait découvrir le groupe, est probablement l’une des meilleures chansons composées par le groupe, de par le mariage entre ces guitares, et de son intensité tout au long du morceau.

L’album ne déçoit pas, est cela dès l’ouverture, avec l’explosif « Dropped By The Doves », qui ne manque pas d’énergie, et dont la ligne de basse ferait remuer Vincent Lambert. Au fil des chansons, on découvre et comprends les divers influences du groupe : Queens Of The Stone Age (« Way Out », « Between Wounds »), Muse, Led Zeppelin, The Clash, (et même Oasis (!), avec « Sunday Morning Son ») et tant d’autres…

Le groupe réussi intelligemment à ne pas s’enfermer dans un unique style de rock bourrin, et réussi à mettre en valeur la voix un peu rauque (? Pas persuadé que ce soit le bon adjectif, mais j’en trouve pas d’autre pour le moment) sur le délicat « Golden Song » avec son riff parfait, ou sur le surprenant « House On The Moon » qui finit en apothéose, et devient alors l’une des meilleures chansons du groupe. Que dire de la chanson « Weathering » et de son solo final qui pousse tout le monde à faire du Air Guitar, qui est une clôture parfaite pour cet album.

Ces petits jeunes ont pondu probablement l’un des meilleurs albums rock de l’année (prenez ça dans votre gueule Royal Blood), avec une intelligence de composition, des guitares qui se marient entre elles encore mieux que votre cousin avec son ex, des solos qui font du bien, sans tomber dans la simplicité.

Les français savent faire du rock, vive Last Train !

Les chansons à écouter en priorité : Fire, Weathering, Between Wounds, Way Out, House on the Moon, Golden Song.
Les chansons à ne pas écouter : Le dernier album de U2.