Trouver le parfait album pour son été c'est un challenge chaque année, mais en 2015 je crois que je vais m'arrêter pour le très particulier second album de La Luz. Formation américaine féminine de Seattle (malgré son nom exotique) et avec un son autant composé d'impuretés lo-fi/garage que de douceur et d'onirisme qui collent bien avec le mois d'août.
Weirdo Shrine est un cocktail doux-amer aux ingrédients survoltés : mélodies surf-rock, harmonies vocales en mode doo-wop (ce dérivé du blues des années 50-60 qui donne des frissons), et ambiance western à la sauce Tarantino. Cerise sur le gâteau : le disque est produit par Ty Segall, qui est venu glisser ses pédales fuzz (dans tous les sens du terme) un peu partout.
En résumé c'est la dose de fraîcheur idéale pour la canicule, c'est juste le parfait moyen de se sentir comme un vrai cow-boy pour se sortir de la chaleur du désert. Mais dans le désert, à la fin, l'histoire ne finit pas toujours bien. L'album a pour thème "weird love songs", et évoque bien souvent la mort, que La Luz, en 2013, avait échappé de près à la suite d'un accident de voiture. De quoi inspirer (au moins) tout un disque...
L'album est sorti vendredi 7/08 chez Hardly Art, qui a également signé le Chastity Belt (qui surfe aussi mais sur une autre vague) et qui prépare le nouveau Protomartyr (post punk mais des mecs cette fois ci) pour plus tard dans l'année.