Du Hard Soul Blues... sans originalité

Supersonic blues machine est constitué comme un "groupe de power rock classique" : guitare, basse, batterie.
A ceci près qu'il joue du blues aux sonorités Hard rock mâtiné de Soul.
Un peu comme si Billy Gibbons (qui fait une apparition) s'essayait à faire du Al Green.
Ou inversement Charles Bradley (RIP) s'essayait à des tempo hard rock.

Un mélange qui promet :
- hard rock (batterie rageuse, guitare hurlante),
- blues (la rythmique et les descentes pentatoniques/hexatoniques)
- soul (la voix et les chœurs).

Dit autrement :
- la voix est chaude et relativement ronde, et elle accepte volontiers de se faire accompagner par des chœurs pour donner une couleur un peu Pop.
- les guitares sont selon les chansons country, tranchantes comme un scie électrique ou grasses comme une Harley au démarrage.
- et les percussions réveillent les morts d'Halloween, comme si Kenny Aronoff (le batteur) avait été frustré de ses collaborations précédentes avec John "Cougar" Mellencamp (un mélange de Springsteen, Dylan et Cash).

Le problème : l'inspiration.
- La guitare s'essaie parfois à de rares solos (Ain't no love (in the heart of the city)... La technique est maitrisée mais rien de croustillant ou de riff mémorable. Certains diraient un récital scolaire.
- Les paroles ressassent un thème très positif en soi (l'amour) mais sans grand originalité.

Pour vous faire une idée
Les titres I ain't fallin' again ou la ballade éponyme du groupe Supersonic blues machine.

Grosso modo : un style prometteur à la rencontre de 3 genres majeurs (Blues / Rock / Soul) mais où la créativité pêche voire déçoit.