Il semblait logique que ce West Ryder arrive un jour ... on sentait l'excellence poindre chez Kasabian depuis le début, on voyait cet Empire bouillonner d'envie, frôler les sommets parfois sans toutefois les atteindre vraiment. Il fallait être patient ... Juste attendre l'album suivant. Et là ...
Pizzorno seul aux commandes, et c'est la déferlante. Du début à la fin, aucun temps mort. Et tout commence avec le riff fiévreux de Underdog, pour plus lâcher, en enchaînant les coups de génie : Fast Fuse, hypnotique et psychédélique, avec ce riff de guitare entêtant à souhait et répété jusqu'à la transe, transe, justement, retrouvée et menée à l'extrême avec Vlad the Impaler (ce côté boum-boum tellement efficace chez Kasabian, cf Stuntman sur Empire ...), et puis les petites ballades british classieuses, toujours calibrées à la perfection (Thick as Thieves, Roll the Dice) ...
Et puis ... l'orgasme final, le duo parfait, le diptyque qui fait que cet album n'est pas simplement un bon album mais un grand album. Secret Alphabets, et sa ligne de basse à tomber, ses ambiances, ses murmures, ses paroles (d'ailleurs la seule ligne reprise dans le livret en est tirée). Et il y a Fire. LE titre de Kasabian, sorte de BO d'un néo-western post-apocalyptique, faut-il être un génie pour sortir un truc pareil de son cerveau ...
Enfin bref, grandiloquent, démesuré, démentiel, tout ce que vous voulez, mais un grand album.