Austin Williams, Tom Higgins, Zachary Robinson et Cavan McCarthy, quatre jeunes de Birmimgham, forment de puis 2011 le groupe Swim Deep, la relève du rock-indé britannique. Porté par des concerts "sold-out" et 5 singles autant salués par les blogueurs que la critique spécialisée, l'album est sorti cet été. Si le groupe surfe sur la hype depuis plus d'un an déjà, sa musique ne parvient pas vraiment à traverser la Manche jusqu'à présent pour atteindre nos sites blogs musicaux. En attendant un set au Festival des Inrocks en Novembre, et qui pourra se trouver très révélateur pour certains curieux, une présentation s'impose donc.

Il y a souvent des groupes qui, quand on écoute leur musique, ne semblent pas exister dans la bonne décennie. C'est tout à fait le cas de Swim Deep, aussi rétro dans son look que dans sa musique, avec ces quatre jeunes semblant débarquer tout droit des années 80's. Les anglais s'en sont tout de suite rendu compte dès l'année passée avec les enivrants titres "King City" puis "Honey". Et ils ne font pas exception à Birmingham, qui reparaît ces dernières années comme une scène indé non négligeable. Le temps semblait s'être arrêté, depuis les 80's, quand de Birmingham sortait les grands noms du rock et heavy metal comme Black Sabbath. En 2013 la machine s'est remise en marche, mais trente après la production n'a pas changé tellement Swim Deep porte la signature d'un son peu entendu dans la chaleur de l'été depuis 20 ou 30 ans.

Quand l'album Where The Heaven Are We débarque début août, un vent de fraîcheur souffle sur la scène indé UK, qui détient ses "summers hits" de l'année : "The Sea", "She Changes The Weather", "Make My Sun Shine", les titres des singles sont plus que révélateurs. Ce premier LP renoue à la fois avec les influences shoegaze des années 90 que la dream pop des années 80. On se laisse prendre aisément par la voix d'Austin Williams accompagné de synthés rétros aussi délicieux qu'une crème glacée sur la plage au mois d'août. "Francisco" accroche tout de suite en ouverture, et il devient difficile de lâcher l'album quand suivent les différents singles déjà "tubes" distillés par le groupe depuis l'an passé, couplés aux nouvelles productions tout aussi affûtées et rafraîchissantes.

Mais tantôt, entre deux hymnes taillés pour l'été, l'intensité diminue, nue, l'humeur festive s'érode pour laisser place à plus de mélancolie, à l'image de Stray et Soul Trippin, comme pour nous rappeler que l'automne finit toujours par approcher. On danse moins que sur les précédents singles mais on apprécie sans aucune peine.
Charliiiie78
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le 13 août 2014

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