What I could see was Atlantis in front of me
"Chewbacca I'm Your Mother" en 2011 avait ouvert les portes de l'univers du groupe niçois Hyphen Hyphen, pop rock énergique teinté de touches electro, à l'image de "Baby Baby Sweet Sweet". Cependant, ce premier essai était plutôt bancable, puisant encore trop dans leurs influences pour se dégager une identité propre.
Un an plus tard, "Wild Union" est publié, amenant avec lui des sonorités totalement différentes; chaque piste nous invite à un voyage tribal où se mêlent tambours et synthétiseurs, poussés par la sublime voix de Santa, aussi capable de chanter avec finesse (les couplets de "Major Tom") qu'avec une grosse voix rocailleuse ("MVT II").
Aucune chanson n'est délaissée, l'auditeur n'a pas le temps de se reposer. La construction des morceaux est souvent la même : quelques passages lancinants viennent couper le couplet avant que le refrain explose. Compo classique, même radiophonique, mais efficace. La bombe "Atlas" vient tout secouer, bulle infinie de merveille.
Si "Wild Union" est en soi représentatif de l'énergie que peut fournir le groupe, c'est en live que se déploient ses capacités. L'ambiance festive est très vite posée, le public remue au rythme des percussions. L'esthétique du show et la mise en scène sont travaillées, notamment par les jeux de lumières et les constants mouvements des membres, ainsi que les peintures arborées, renforcent une fois de plus le coté tribal de la chose.
En 5 titres, l'EP réussit à poser un son nouveau qui accroche l'oreille dès la première écoute, à concilier plusieurs genres là où des groupes plus importants n'y sont pas vraiment parvenus sur leurs derniers albums (hello les Strokes, Franz Ferdinand...).
C'est pourquoi je suis impatient d'écouter l'album, qui devrait être dans la même veine s'il on en croit les quelques titres qui ont déjà été proposés en concert. Les Hyphen Hyphen sont en quête de reconnaissance et de succès, et n'ont donc pas fini de faire parler d'eux !