Bon, ça fait au moins trois heures que je cherche une phrase d'intro et comment structurer ma critique, alors tant pis on va faire sans.
Disons-le clairement : Arcade Fire, c'est génial. Même si la voix de Win Butler m'a quelque peu rebuté lors des premières écoutes, car elle n'est pas vraiment «belle» au sens premier, et puis elle part dans toutes sortes de directions. Lancinante et aiguë sur Crown of Love, elle devient douce et grave sur Tunnels. Et finalement plus j'écoutais, plus j'aimais.
Tout semble plus clair alors. La multitude d'instruments est impressionnante, passant aisément du piano à l'accordéon, alliant xylophone et harpe sur une seule même piste (Haïti). Puis vient alors l'orgue, les violons de Rebellion, la voix légère mais toujours juste de Régine Chassagne, qui vient s'implanter sur Laika, Power Out et achève de les rendre parfaites. Les titres qu'elle chante seule n'ont pas moins de mérite et apportent beaucoup de diversité à l'album par leur composition.
Impossible de compter le nombre de claques que je me suis pris. L'introduction de Tunnels est la meilleure qu'il m'ait été donné d'entendre. Les choeurs du refrain de Wake Up sont indescriptibles. La voix de Butler possède une transmission d'émotions incroyable. La pochette de l'album est magnifique (quand je vous dis que ce groupe est génial).
Arcade Fire, c'est aussi des paroles, prenant place dans un quartier, déballant les péripéties d'enfants, d'adolescents, d'adultes. C'est l'amour, la mort, l'abandon, l'espoir, la déception, l'oubli, le souvenir; une mélancolie présente à chaque note, chaque son, chaque mot, mais aussi une joie débordante, une grande part de nostalgie qui m'envahit peu à peu, des regrets enfouis au plus profond de soi qui jaillissent tout à coup à la surface.
Monumental.