Cet album recèle un des rares tubes de Pink Floyd, plus vendeur d'albums que de singles. Wish you were here est ce tube. Sans doute assez connu, également, Shine on you crazy diamond part 1-5, notamment parce que c'est souvent un des clous des concerts délivrés par le groupe. Difficile à vendre en single, il est vrai, parce qu'il fait une 15aine de minutes.
Mais pour ma part, je dirais que Wish you were here est peut-être le moins intéressant de l'album. Certes, la mélodie est belle, et c'est presque devenu un hymne pour qui a vu leurs concerts, mais c'est quand même une ballade des plus classiques.
Les deux "Shine" (c'est comme ça qu'on dit entre exégètes...), ouverture et clôture de l'album, sont de vraies fresques à multiples facettes, sur le thème de l'absence, constituées au fil des concerts, et divisées en 2 car l'ensemble ne tenait pas sur une face de vinyl. Quand je dis sur le thème de l'absence, en réalité, il s'agit de l'absence de Syd Barrett, leur leader originel, sorti du groupe car complètement pété par les diverses drogues. Quand on écoute les deux titres l'un après l'autre, on a l'impression d'assister une vie folle, de la montée à la descente. Et en l'occurrence, dure fu la chute.
Deux autres titres constituent cet album : Have a cigar et Welcome to the machine. Ces deux titres, sont ceux que je considère comme sous-estimés. Ici on parle plus de l'enfer du show-business qu'ils sont en train de vivre. Certes, c'est difficile de les plaindre : le groupe sort d'un carton immense, The dark side of the moon, mais c'est justement le début de leur chute, des tournées sans fin, des dissensions qui montent dans le groupe, avec notamment un Waters dont le melon est en train de tout faire péter, des discussions avec leur maison de disque pour des questions de droit, et parce que la pression pour ne jamais s'arrêter est infernale.
Il n'est pas exagéré que c'est sans doute l'album que j'ai le plus écouté de ma vie, avec Love Over Gold.