Shine On, You Crazy Diamond...
Il y a la musique. Et il y a Pink Floyd. Quelle claque, quelle découverte, quelle prise de conscience. Sans cesse de me surprendre, Pink Floyd est pour moi le plus grand groupe de tous les temps, et de loin. Et dans une discographie extraordinaire de qualité et de richesse, c'est Wish You Were Here qui l'emporte, et je vais maintenant vous dire pourquoi.
Dans un premier temps je parlerais d'une large transcendance de la musique classique, avec l'incroyable morceau Shine On You Crazy Diamond, 9 parties regroupées en deux titres, l'un au début, l'autre à la fin de l'album. Ce morceau d'une incroyable richesse et qui est très long (une trentaine de minutes les deux parties rassemblées) entraine dans l'univers incroyable qu'est le rock progressif, les sons se superposant, arrivant avec justesse et brio. Wish You Were Here est un incroyable pamphlet contre l'industrie du disque, et un hommage émouvant à la figure de proue et la muse de Pink Floyd, Syd Barret.
Les paroles de chaque morceaux sont magnifiques, à comprendre dans leurs version originales lors de l'écoute. Suite à Shine On You Crazy Diamond arrive Welcome To The Machine, titre effarant, effrayant et assez expérimental pour l'utilisation d'un son mécanique évoquant les entreprises, les usines, le magnifique "What did you dream? It's alright we told you what to dream", puis Have A Cigar, morceau le plus satirique, représentatif de l'esprit des producteurs de disques, surfant sur le succès, mais totalement désintéressés par l'esprit du groupe : "This band is just fantastic this is really what I think, Oh, by the way which one's Pink?". Lorsque Have à Cigar se termine magnifiquement par un effet sonore qui épure l'outro, un homme prend place à coté d'un poste de radio suite à un court dialogue, s'installe une mélodie qui crépite, à quoi vient s'ajouter une guitare acoustique.
Commence le plus beau morceau de Pink Floyd : Wish You Were Here. Après la folie du monde de l'entreprise, un morceau d'une des plus belles nostalgie, en rupture avec le reste de l'album commence. Et là c'est l'apothéose, le grandiose, c'est l'incroyable. C'est bouche bée sur les dernière notes que Shine On You Crazy Diamond m'emporte à nouveau, "And we'll bask in the shadow of yesterday's triumphs, sail on the steel breeze". A toi, l'enfant, que tu sois perdant ou gagnant, toujours à la recherche de la vérité et du mensonge, brille. Brille. Diamant fou.
Merci à Pink Floyd, merci à cet album qui m'a forgé. D'une qualité exceptionnelle, d'un son unique et de textes grandioses.