Transpercée jusqu'à l'âme.
Les entrailles vibrent, le corps ondoie, lascif et mélancolique. L'esprit s'égare, l'esprit s'envole, l'esprit se perd dans de sempiternelles élucubrations. La musique des Pink Floyd touche, à mon sens, quelque peu à l'absurde de certains dramaturges (Beckett, Ionesco...). Fondamentalement ancrée dans tous les temps de l'existence humaine, elle bouleverse et harmonise tantôt, instille le chaos puis assemble de nouveau. Elle rassure ; on s'y blottit, chétif et vidé de toute sensation. Et c'est finalement l'esprit débarrassé de nos encombrantes et futiles pensées que l'on savoure cet album et que l'Art des Pink Floyd atteint son paroxysme ; le chemin est déblayé, la musique peut nous atteindre en notre épicentre, et c'est l'orgasme auditif et spirituel.
Véritable jouissance artistique.