La force tranquille
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Loin de l’impressionnante maîtrise et des compositions folles des deux précédents opus des protégés de Pedro Winter, Woman s’avère assez creux et ne parvient jamais à réellement emballer son auditeur. La plupart des morceaux semblent tourner en rond au bout de quelques dizaines secondes, comme enfermés dans des concepts basiques incapables d’évoluer.
Des titres comme Pleasure, Fire ou Stop par exemple, s’écoutent plutôt agréablement mais sonnent comme des produits de consommation rapide, oubliés aussitôt l’écoute terminée. La faute à des compositions sans génie et à un niveau de production proche des standards exigés par les radios généralistes.
Certains morceaux au potentiel prometteur se retrouvent gâchés par des choix douteux, voire incompréhensibles. Si Alakazam ! démarre en trombe, notamment grâce à une base rythmique réjouissante, une nappe de synthé d’une pauvreté mélodique assez affligeante vient pourrir le morceau. Il en est de même pour Love S.O.S qui aurait été une très belle balade si elle n’avait pas été gâchée par un insupportable hurlement de sirène tournant en boucle.
Heavy Metal (qui n’a de metal que le nom), tournant à vide et semblant ne pas savoir où il va, finit logiquement par n’aller nulle part. Close Call, qui clôt l’album, est une tentative maladroite de copier l’excellente Bonus track de l’album précédent et laisse au final assez indifférent.
Les deux premiers singles, Safe and Sound et Randy, s’imposent clairement comme les deux meilleurs morceaux de l’album. Ils semblent être les deux seuls titres sur lesquels le duo parisien s'est totalement impliqué, proposant quelques séquences riches et inspirées.
Au final, Woman n’est pas un mauvais album et s’écoute sans mal mais, à la différence des précédents disques de Justice, il se révèle parfaitement oubliable. Comme si, dès leur troisième album, le duo se retrouvait déjà à court d’inspiration.
Créée
le 4 févr. 2017
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