Greg Gonzales nous avait promis un album dur, écrit avec les larmes d'une rupture complexe, donc un potentiel retour à la douleur sensible des premiers morceaux, le X du titre faisant autant allusion à un exorcisme de la souffrance amoureuse, à l'ex pour laquelle il écrit qu'au contenu parfois délicieusement porno des textes.
Il nous livre à la place 10 morceaux étonnamment légers par leur composition classique et leur courte durée, par la douceur d'une batterie moins frappée qu'à l'habitude et par le côté catchy de mélodies pop (donc au potentiel tubesque indéniable) conçues pour de torrides nuits d'été, qu'accompagnent des textes toujours plus crus et référencés.
Ce troisième album qui nous laissera un peu sur notre faim (malgré quelques morceaux mémorables : Tejano Blue, Silver Sable et Dreams from Bunker Hill) ne restera sûrement pas comme le sommet de la carrière du groupe texan, qui nous avait habitué à plus de profondeur et de richesse instrumentale, même s'il faut bien reconnaître sa force hypnotisante et son efficacité, à défaut de prodiguer e véritable mélancolie.