Une sortie de Kanye West est toujours un événement surgissant du chaos désormais. Toujours une frasque, toujours des mythes, toujours des attentes, toujours des rumeurs, toujours des conneries. Qu'il alimente souvent de son propre chef d'ailleurs.
Une semaine après la sortie de Pusha T qu'il a entièrement produit, voici son huitième album, lui aussi constitué de seulement sept titres.
Mais contrairement à son comparse de label qui sait jouer dans le punch (demandez à Drake...), Ye a besoin de place, d'espace, de temps pour s'installer et installer sa musique. Ce qui n'est pas le cas ici.
Il sait faire de la bonne musique, on le sait, il le sait, une fois de plus aucun problème là dessus, la came est bonne. Mais elle manque d'âme et de sel. Les morceaux s'enchainent sans réelle claque, on retient une bonne chose par ici, une autre par là mais ce n'est clairement pas assez.
Sa semi-lucidité sur son état psychologique aurait sans doute mérité un approfondissement plus complet et plus long, ici on ne fait qu'effleurer des idées musicales ou d'écritures. Tout est un peu trop en surface, un peu trop normal paradoxalement. Superficiel, un peu comme sa vie de superstar en somme.
Bon, oui. Mais ça n'est bien évidemment pas assez lorsque l'on est Kanye West.