En préambule, je précise bien que je note le tome 1 de cette intégrale au long cours, pas l'ensemble. Le deuxième tome entamé est déjà plus prometteur.

"La Dynastie Donald Duck, tome 1" donc, au delà du bel objet qu'il représente dans une bibliothèque, est une vague de nostalgie déferlante a chaque page tournée. Bien que je sois plus sensible à l'œuvre de Don Rosa (génération Picsou Magazine oblige), cette dernière ne pourrait exister sans le travail de titan de Carl Barks, l'homme aux canards, l'industrieux artisan de comics Disney qui a construit autour de Donald toute une ribambelle de personnages, aujourd'hui fer de lance de l'univers Disney, avec le fameux Picsou en parangon.

Ce premier tome couvre l'année 1950. Curieux choix pour une collection voulue chronologique, mais Glénat se justifie pas trop mal en expliquant qu'il fallait bien proposer un univers familier aux lecteurs, et pas un univers en gestation pour lancer la série.

Si les histoires sont forcément de qualité variable, on s'amuse plus que correctement pour l'essentiel. Tous les personnages n'étant pas encore inventés (Miss Tick, Géo Trouvetou, Flairsou, les Rapetous, etc), une certaine redondance transparait. Picsou est bien là, mais son caractère n'est tout à fait stabilisé, il n'est pas encore pourvu d'un coffre fort gigantesque ou d'un sou fétiche, ceci viendra plus tard... Les aventures gravitent donc avant autour de Donald, ce génial personnage colérique au grand cœur, et de ses neveux, encore espiègles et farceurs.

Le trait de Carl Barks est déjà bien stabilisé, sobre, privilégiant expressivité des scènes d'actions à des décors, sobres sans être avares de détails. J'ai été un brin choqué par l'apparition d'humains dans certaines histoires. Barks se fera d'ailleurs recadrer à ce sujet, ils n'auront très vite plus droit de cité dans ses bandes dessinées...

Fourmillant d'anecdotes plus ou moins intéressantes, cette série s'annonce de très bon augure, et le second tome est déjà bien plus réjouissant de l'arrivée de nouveaux personnages. Je pressens que je vais avoir du mal à résister à des achats compulsifs de tomes supplémentaires... Quoique 24 tomes, à 30€ chacun (soit un total de... Non je ne préfère pas savoir), mon compte en banque va vite me raisonner par défaut.

Hypérion
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes BD critiquées notées 7 et Bédéthèque - Le 15

Créée

le 27 juin 2012

Critique lue 1K fois

15 j'aime

1 commentaire

Hypérion

Écrit par

Critique lue 1K fois

15
1

D'autres avis sur 1950-1951 - La Dynastie Donald Duck, tome 1

1950-1951 - La Dynastie Donald Duck, tome 1
Amrit
6

La naissance d'un univers

Donald et Picsou. Les fondements de mon enfance. Vous savez, Picsou Magazine, la meilleure publication BD du monde entier et même du cosmos ! J'y dévorais les aventures proposées par les deux maitres...

le 24 sept. 2011

8 j'aime

1950-1951 - La Dynastie Donald Duck, tome 1
ngc111
7

Critique de 1950-1951 - La Dynastie Donald Duck, tome 1 par ngc111

En voilà une bonne idée ! Regrouper les aventures du plus célèbre des canards dans un joli volume, classées par ordre chronologique et assemblées de fort belle manière, est une incitation à l'achat...

le 4 juil. 2012

2 j'aime

Du même critique

Princesse Mononoké
Hypérion
10

Un Miyazaki terrestre et mélancolique

Princesse Mononoké est un film à part dans la carrière de Miyazaki, une étape autant qu'une sorte de testament de son art. C'est peut être ce qui en fait l'un de ces films les plus adulés parmi ses...

le 15 juin 2011

482 j'aime

81

Le Vent se lève
Hypérion
9

L'histoire d'un formidable égoïste

Le vent se lève, il faut tenter de vivre est définitivement un film à part dans la filmographie de Hayao Miyazaki, pour moult raisons que j'aurais bien du mal à évoquer de façon cohérente en un...

le 22 oct. 2013

426 j'aime

32

Kaamelott
Hypérion
9

Alexandre Astier, héros des temps télévisuels modernes

Alexandre Astier est remarquablement similaire à son personnage Arthur. Comme Arthur, il est responsable de tout (Roi du royaume / responsable scénario, musique, production, dialogues, direction,...

le 17 juil. 2011

368 j'aime

57