« C’est dit, Spider-Man remonte au créneau ! » PETER PARKER

L'année 1964 fut extrêmement importante pour Spider-Man puisque ce fut la première année complète de sa propre série qui s'offrit même son premier « Annual ». Mais c'est aussi une année où bon nombre de ses grands ennemis prirent vie la première fois dont le pire d'entre tous...

Cette seconde intégrale centrée sur l'année 1964 propose donc les 12 numéros de la série (pour 13 histoires puisque le numéro de janvier comportait un bonus) et donc son premier « Annual » comportant une grosse histoire et deux petits bonus que je vais omettre durant ces lignes. Toutes les histoires sont l’œuvre de l'inévitable Stan Lee au scénario et Steve Ditko aux dessins à l'exception du bonus de janvier 1964, œuvre de Jack Kirby. Les papas de Peter Parker sont ainsi toujours aux manettes pour cette année 1964 extrêmement riche.

Amazing Spider-Man (VOL.1) #8 (janvier 1964) : The Living Brain !

Amazing Spider-Man (VOL.1) #8 (janvier 1964) : Spider-Man tackles the Torch !

Amazing Spider-Man (VOL.1) #9 (février 1964) : The man called Electro !

Amazing Spider-Man (VOL.1) #10 (mars 1964) : The Enforcers !

Amazing Spider-Man (VOL.1) #11 (avril 1964) : Turning Point

Amazing Spider-Man (VOL.1) #12 (mai 1964) : Unmasked by Doctor Octopus !

Amazing Spider-Man (VOL.1) #13 (juin 1964) : The Menace of… Mysterio !

Amazing Spider-Man (VOL.1) #14 (juillet 1964) : The Green Goblin

Amazing Spider-Man (VOL.1) #15 (août 1964) : Kraven the Hunter !

Amazing Spider-Man (VOL.1) #16 (septembre 1964) : Duel with Daredevil

Amazing Spider-Man (VOL.1) #17 (octobre 1964) : The Return of the Green Goblin !

Amazing Spider-Man (VOL.1) #18 (novembre 1964) : The End of Spider-Man !

Amazing Spider-Man (VOL.1) #19 (décembre 1964) : Spidey strikes back !

Amazing Spider-Man Annual #1 (juin 1964) : The Sinister Six !

Pour toutes ces histoires, on retrouve logiquement Peter Parker qui s'affirme de plus en plus en tant que super-héros, mais dont la vie privée reste problématique. L'adolescent reste le souffre douleur de son lycée quand bien même il ne se laisse plus faire face aux brimades de Flash Thompson. En ce qui concerne sa famille, sa tante May est fréquemment malade nécessitant plus de prudence et surtout des soins qui coûtent chers. Il profite toujours de ses pouvoirs pour être photographe pour les journaux de J. Jonah Jameson où travaille sa petite amie, la secrétaire Betty Brant. Sa relation avec elle s'avère compliquée du fait de son statut de super-héros anonyme, de son passé mystérieux qui va la rattraper et des intérêts que la belle blonde Liz Allen commence à porter à Peter au lycée. D'autant plus que ses ennemis ne vont pas lui faciliter la tâche étant donné qu'ils sont de plus en plus revanchards prenant Spider-Man pour cible et plus seulement pour un obstacle. Certains vont même s'assembler pour l'éliminer...

Au rayon des vilains, justement, Spider-Man retrouve en cette année 1964 le Doctor Octopus, le Chameleon et Sandman. Mais de nouveaux ennemis sont créés comme les emblématiques Electro, Mysterio, Kraven et bien sur le Green Goblin dont la première histoire est quand même assez décevante mais qui se rattrape bien ensuite. Enfin, l’épisode « Annual » est l'occasion de voir la première formation des Sinister Six !

La vie semble être une suite de période d’abondance, puis de manque pour notre courageux et néanmoins tourmenté héros. Certes, la découverte de l’autre, et les premières expériences amoureuses sont source d’interrogation, voire d’angoisse, pour la plupart des adolescents. Mais notre jeune super-héros, lui, semble particulièrement doué pour s’attirer des problèmes. Mais franchement, si tout était rose pour le héros, croyez-vous que des millions d’adolescents vont s’identifier pour ses aventures ? Quand on n’y réfléchit bien, la popularité d’un personnage est souvent proportionnel au nombre et à la gravité, des ennuis qu’il rencontre dans sa vie.

La tension monte aussi entre notre craintif, Peter Parker et la vedette, le bellâtre, le frimeur, la grande gueule du collège, j’ai nommé Flash Thomson. Le fait que ce dernier considère Peter comme le roi des nuls, m’a toujours beaucoup amusé. D’autant plus que cette brute épaisse a une admiration sans bornes pour Spider-Man. Quelle ironie du sort, lui qui n’a jamais soupçonné que le mec, que le camarade de classe qu’il détestait, le plus au monde, n’était autre que son idole de toujours.

Et que dire de J. Jonah Jameson ? Quand il a fait son apparition, c’était un personnage mineur. En fait, il était là surtout pour faire rire rien de plus. Et puis, au fil des épisodes, ce ronchonneur est devenu un des piliers de la série. C’est l’interlocuteur idéal pour Peter Parker, pour d’interminable joute verbale, ou les piques bien senti, et les plaisanteries gratinées se succèdent à vive allure. Jameson, c’est l’incarnation même du citoyen puritain et conservateur. C’est le monsieur « Je sais tout », bouffi d’orgueil qui ne supporte pas qu’on le contredisent. Mais qu’on ne se méprennes pas, Jameson n’est pas un vilain. Il a seulement sa façon à lui, de s’exprimer.

Le travail de Steve Ditko reste une nouvelle fois très satisfaisant mais n'évolue pas énormément par rapport à l'année 1963 si ce n'est une meilleure assurance. Le découpage des cases reste toujours aussi sage avec néanmoins de nombreuses variantes par rapport aux trois bandes par page qui étaient la norme. Mais c'était l'époque qui voulait ça. Ditko fait encore une fois preuve d'un certain génie pour faire vivre les joutes acrobatiques entre Spider-Man et ses ennemis. Il a parfaitement compris que le dynamisme de ses dessins rendait évidemment justices aux scénarios de Stan Lee et nous permet d'être pris par la frénésie des aventures de Spidey. Il faut aussi saluer l'artiste sur la longue histoire de l'épisode « Annual » mettant en scène l'affrontement entre Spider-Man et le Sinister Six qui propose d'excellentes pleines-pages qui en mettent plein la vue.

Cette première année complète des aventures de Spider-Man en 1964 est encore une fois une réussite montrant que la licence est née sous la bonne étoile grâce aux talents de Stan Lee et de Steve Ditko. C'est encore une délicieuse plongée dans l'univers des comics des années 60 avec un cocktail d'action, de suspense et de science-fiction porté par un héros tellement humain.

StevenBen
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le 2 févr. 2024

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Steven Benard

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