Alan Moore a fait Watchmen, Alan Moore a fait V pour Vendetta, Alan Moore a fait Top10. Alan Moore est un génie de la BD.
Seulement Alan Moore fait parfois un peu trop dans l'auto-caricature.
Ici, en vrac, des crypto-références culturelles censées tenir lieu de scénario, une structure narrative basée sur les paroles d'une chanson (en l'occurrence l'opéra de quat'sous), et bien sûr l'inénarrable petite nouvelle de fin d'album pour faire style oh-mais-il-y-a-un-36ème-niveau-de-lecture-les-amis.
Comme pour Prométhea il y a quelques années, on était venu pour lire une bonne BD, et on repart
affligé d'avoir dû regarder, sur plus de deux fois 70 pages, le "maître" se tripoter devant nous.
Il pourrait faire çà dans sa chambre, ce vieux dégoûtant.
Ajoutez à çà une politique éditoriale particulièrement crétine (p7 : "Ces évènements sont relatés dans le black dossier, inédit en français à ce jour") et visiblement fière de l'être (p46 : "Voir le black dossier inédit en VF") et vous obtiendrez la production BD la plus irritante de la fin 2011.
Bref, gardez votre argent.
Pour Polina ou Quai d'Orsay, par exemple.