C’est toujours un grand moment de joie lorsque je reçois un nouveau tome des Intégrales des Gardiens de la Galaxie. Si je lis quelque chose à ce moment-là, il faut vite que j’expédie ma lecture pour me lancer dedans. Et l’impatience était d’autant plus grande avec ce tome de 1993, le premier où l’on ne retrouve pas Jim Valentino au scénario ou au dessin. J’avais donc hâte de découvrir la direction qu’allait prendre les Gardiens de la Galaxie sous l’impulsion de Michael Gallagher.
Au XXXIème siècle, Vance Astro, Yondu, Martinex et Charlie-27 unissent leurs talents et deviennent les Gardiens de la Galaxie pour reprendre la Terre des mains des Badoon, des envahisseurs extraterrestres.
En 1993, le duo composé de Michael Gallagher et Kevin West continue son cycle sur la série. Les deux artistes amènent les Gardiens dans le présent de l’univers Marvel, face à des adversaires dangereux tels que Dormammu et Fatalis.
(Ce volume rassemble les épisodes Guardians of the Galaxy (1990) #32 à 39, Guardians of the Galaxy annual (1991) #3 et Marvel Comics Presents (1988) #134, tous parus en 1993.)
Je vais commencer par les dessins. J’avoue que j’étais assez fan des dessins de Jim Valentino. Je dois bien reconnaître que la « pilule » Kevin West a du mal à passer. Je trouve cela très brouillon, sans magie, sans vie. Et puis franchement, sur certaines cases, les personnages ne sont vraiment pas beaux. Je veux bien qu’on ne soit pas hyper impliqué sur un titre, mais quand même.
Graphiquement le livre n’est pas une immondice, je ne dis absolument pas ça, mais c’est très… très… très années 90. Le pire côté qu’il soit. Des muscles à gogo, une surcharge d’actions, de grosses armures et hop jouons à qui a la plus grosse.
A son arrivée, sur le tome précédent, Michael Gallagher a lancé Nikki, Talon et Charlie-27 décident de remonter le temps, avant leur création, afin de battre les Badoon chez eux avant même que ces extraterrestres ne s’en prennent à la Terre et les autres planètes du système solaire. Vance, lui n’est pas du voyage, jugeant qu’un tel acte n’est pas concevable. Pire, il semble agir contre ses partenaires. Pour lui, il ne s’agit qu’un d’une génocide. C’est inconcevable !
Heureusement, Vance peut compter, à ce moment-là, sur le soutien de son idole, Captain America. Mais comment remonter le temps, seul et sans vaisseau. Heureusement, à cette époque-là se trouve également le Docteur Strange. Notre héros retrouve ses amis en mauvaise posture, alors qu’un Badoon s’est retrouvé investi de l’uni-puissance de Captain Universe.
Pendant ce temps, sur Terre, au XXXIème siècle, la Terre qui a été libéré de la menace des Badoon, au tout début des Gardiens de la Galaxie, est maintenant sous le joug d’un mystérieux Fatalis, allié de circonstance avec la terrible Rancœur. Mais le retour sur Terre, et à la bonne époque va être des plus compliqué.
A commencer par Dormammu, l’arrivée d’un nouveau membre, le Frelon, en lien avec Wonder… euh Hollywood, ou encore le retour d’Aleta qui semble être devenue la nouvelle Starhawk, et semble tout aussi dérangée à son tour…
Toujours un plaisir de suivre les aventures, complètement folles, de cette équipe hors du commun. Le seul petit bémol, serait le roulement de cette équipe. Avec ces bonds dans le temps, ces featuring, ce doublement d’équipe, ces personnages qui vont et viennent, ou même la querelle pour le contrôle de Starhawk. On est parfois un peu perdu. Puis il faut bien trouver un petit défaut de temps en temps, je vais finir par passer pour un croupie.
Néanmoins, on sent avec ce tome, avec ces histoires que Michael Gallagher tourne une page pour les Gardiens de la Galaxie en clôturant toutes les intrigues en cours. Cela est plutôt bien amené et l’on sent que l’on veut faire les choses bien. Marvel doit bien compenser leur refus de conserver Valentino sur le titre, comme il le souhaitait, alors qu’à cette époque il posait les fondations d’Image Comics.
Ce tome nous propose le troisième annual de la série, propulsant l’équipe en plein mythe celtique. Une histoire vraiment prenante et passionnante. J’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à m’y plonger.
Bref, un bon tome concluant les intrigues en cours. Gallagher ne dénature pas le travail de Valentino. Reste à voir, maintenant, ce qu’il va nous proposer pour la suite, quelle direction il va donner à Vance et ses compagnons. Je reste sceptique, cependant, sur la partie graphique.