ça ne suffit pas
Du même auteur, j'avais adoré "Hello Viviane", un album saisissant. De la douceur, de la douceur, de la douceur au service d'une histoire touchante et tranchante. Pendant longtemps, j'ai pensé que...
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le 30 avr. 2017
À la différence d’Hello Viviane, qui relance avec ce titre la collection "Graphic" de Pika, Au gré du vent n’est pas une œuvre originale de Golo Zhao. Elle fut d’abord éditée en Chine par Zhi Yin Media et l’artiste adapte là un le travail d’une jeune romancière et scénariste à succès, Jingjing Bao. Celle-ci, née en 1987, sitôt sortie d’une école de cinéma, section scénario, enchaîne les succès littéraires avec des récits personnels dans lesquels les jeunes gens de sa génération disent se reconnaitre pleinement.
Son premier succès, 33 jours sans amour, dont l’écriture remonte à 2009, fut, en 2011, adapté au cinéma par le réalisateur Teng Huatao, qui lui confia ensuite l’écriture d’une série télévisée. Pour la remercier de leur collaboration, le réalisateur promit à la scénariste un voyage aux Maldives, mais la destination changea au dernier moment pour... le Népal !
Voilà le point de départ de notre ouvrage, puisque du carnet de voyage qu’elle réalisa à cette occasion, Jingjing Bao tira un nouveau récit. Teng Huatao en fit, une nouvelle fois, une adaptation pour le cinéma en 2013, alors que Golo Zhao nous en offre pour sa part une version en manhua.
Au gré du vent raconte donc le périple d’une jeune chroniqueuse, Yumeng, qui se retrouve à devoir finalement traiter de l’indice de bonheur des Népalais. Ce voyage amorcé sur une déception, et ponctué d’affrontements avec sa rédactrice en chef, s’avère l’occasion de rencontrer divers personnages en fin de compte à la dérive, comme elle.
Ainsi de Wang Can, jeune homme issu de la haute bourgeoisie, archétype de l’enfant-roi ne respectant rien, répudié par son père à cause d’un mariage avorté. Ou de Li, jeune femme qui vient d’être quittée sans en avoir compris la raison. Ensemble, les personnages se mettent en quête d’un sens à donner à leur existence, bien aidés par l’expérience spirituelle offerte par un Népal aux antipodes du matérialisme auquel la Chine contemporaine les a habitués.
Graphiquement réussi et offrant quelques belles planches dès que le récit verse dans l’introspection ou la communion avec l’environnement, Au gré du vent ne n’échappe cependant pas aux clichés. Le récit ne propose pas grand chose d’original, que ce soit dans les événements narrés ou dans la caractérisation des personnages, l’émotion peine à affleurer.
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Créée
le 24 avr. 2016
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