Quand A la mémoire de nos pères rencontre Black Sad, ça donne en quelque sorte Au pays de la mémoire blanche.
La forme en moins, même si c'était bien partit: Similaire au polar et à ces "sales nuits", et jouissant de la poésie de l'illustration muette, sans bulles. La narration, pointons la du doigt. Elle est assez floue en fait. Incompréhension par ci, lenteurs par là, on est un peu perdu. Comme le héros d'ailleurs. Voulu ou non, ce n'est vraiment pas vraiment agréable.. Clairement, rien ne donne PARTICULIÈREMENT envie de continuer la lecture ... Si ce n'est donc, la double lecture.
Bah ouai. Tout le monde le sait, le plus important dans les histoires, c'est le message, la moral. Et justement, renforcer par l'anthropomorphisme et son caractère, l'oeuvre parle très subtilement de choses importantes comme le droit d'expression (de l'artiste), du pouvoir des femmes sur les hommes, la religion ou encore l’héritage culturel et les "traditions" laissés par les générations précédentes. Voila sa vraie force en fait.
Bref. Lecture qui pourra en rebuter certains, en ennuyer d'autres, mais qui saura plaire à ceux qui sauront la lire.