Je sais que nous ne sommes pas nombreux, je sais que cela pousse bien souvent à la moquerie, mais je suis assez fan de Scott Snyder nous a proposé avec Metal et Death Metal. J’ai pris un grand plaisir à lire ces intrigues, ces histoires. Certes cela part dans tous les sens, mais c’est du spectacle mainstream tellement assumé, et surtout tellement jouissif. Parmi tout cela, j’ai particulièrement apprécié la série Tales From the Dark Multiverse. Des histoires qui nous présentent le penchant noir de nombreux events cultes de l’univers DC.
Tempus Fuginaut, le voyageur des mondes, qui a la faculté d’être témoin des événements qui se déroulent sur toutes les planètes du Multivers, continu son observation des moments les plus sombres de a dimension du Batman qui Rit. Ce Multivers Noir, où des instants fondateurs des autres réalités, comme le Flashpoint, la confrontation entre Batman et Silence ou encore la Crise des Terres Infinies, ont aussi pris des tournures plus tragiques les unes que les autres.
Batman Metal – Le Multivers Noir ou l’exploration des recoins les plus sombres du reflet déformé de l’Univers DC. Les plus grands événements de la continuité sont revisité par Scott Snyder (Batman Metal, New Justice), Bryan Hitch (JLA, Green Lantern), Phillip Kennedy Johnson (Le Dernier des Dieux) ou Steve Orlando (Batman, Justice League), qui nous donnent un aperçu des profondeurs de cet Anti-Multivers.
(Contient les épisodes Tales From the Dark Multiverse : Batman : Hush#1, Tales From the Dark Multiverse : Flashpoint #1, Tales From the Dark Multiverse : Crisis on Infinite Earths #1, Tales From the Dark Multiverse : Dark Knights : Metal #1, Tales From the Dark Multiverse : Wonder Woman : War of the Gods #1)
Comme pour le premier tome, ce second volume des chroniques du Multivers Noir par Tempus Fuginaut, nous propose de découvrir comment certain gros event de l’univers DC ont mal tourné dans le Multivers Noir et ont pris des tournures absolument tragiques et dramatiques.
Au programme, nous commençons avec Batman Silence. Dans le Multivers Noir, les familles de Bruce Wayne et de Thomas Elliot étaient tellement proches, qu’elles se sont rendues ensemble au cinéma le fameux soir fatidique. Ce sont les Elliot qui recueillent le jeune Bruce en deuil, et malheureusement, ils ne parviennent pas à l’aider. Bruce fini en psychiatrie, les parents de Thomas meurent et ce dernier devient le tuteur de l’énorme fortune des Wayne et de tous leurs actifs.
La Gotham que nous connaissons n’existera jamais et c’est un Batman Silence qui va apparaître pour tenter de faire le ménage dans cette gigantesque corruption. Une histoire sympathique, sans véritable surprise, si ce n’est de découvrir le nouveau « rôle » des personnages que l’on ne connaît que trop bien.
Dans le Flashpoint du Multivers Noir, le pauvre Barry en tentant de reproduire l’expérience qui lui avait donné ses pouvoirs, en compagnie de Thomas Wayne, le Batman de cet univers, fini complètement carbonisé. Dès lors, Eobard Thawne est libre de faire tout ce qu’il veut, ce qu’il désire, dans cette nouvelle réalité, auréolé de nouveaux pouvoirs encore plus incroyables.
Une histoire très plaisante, dans un univers alternatif que j’adore particulièrement. Une intrigue qui montre, encore un peu plus, toute la richesse du Flashpoint, toute la possibilité qu’offre cet univers créé par Geoff Johns.
Dans la Multivers Noir, lorsque Crisis on Infinite Earths a pris fin, c’est la Terre de la Société de Justice qui a pris la place de la Justice League. Cette dernière a été réduit à néant par Surtur ! Et le démon de feu est donc venu sur Terre pour provoquer le Ragnarök. Face à tant de puissance, la Société de Justice ne peut rivaliser, et l’un des membres les plus emblématiques de l’équipe va devoir prendre une décision incroyable pour stopper le flot de mort au sein de la Société de Justice.
Bonne intrigue encore une fois, on nous propose une version différente et intéressante qui nous plonge dans un combat épique où les morts sont légions.
Et si Hécate remportait la bataille contre Wonder Woman durant War of the Gods ? C’est cette vision que nous propose l’avant dernière histoire de ce tome. Malgré toute sa grandeur, malgré toute sa lutte, Wonder Woman ne parvient pas à tenir tête à la déesse en lutte dans son corps. Le monde découvre alors une Wonder Woman implacable et meurtrière !
Je ne connaissais pas cet event, enfin je ne l’ai pas encore lu, ce fut donc un double plaisir de découvrir cette version, puis le chapitre final de l’intrigue originale. Plus le temps passe, plus j’aime ces histoires où nos héros deviennent des super-vilains. Ils se retrouvent alors sans filtre, sans limite.
Le tome se termine avec une autre fin pour Batman Metal. Un final où ce n’est ni nos héros, ni le Batman qui Rit qui remportent la mise, mais bien Barbatos. La Terre n’a plus de héros, du moins, ils se comptent sur les doigts d’une main, et ne vendent pas du rêve, si je peux me permettre l’expression. Mais il reste également le dernier Monitor, Duke Thomas ! Cela peut-il changer les choses ?
Une dernière histoire qui clôt ces chroniques, et à juste titre, lorsque l’on voit le final de Tales From the Dark Multiverse : Dark Knights : Metal #1. Peut-être l’histoire la moins intéressante. Il faut dire que Duke Thomas est un personnage qui ne m’intéresse absolument pas. Et ce nouveau rôle ne change absolument rien.
Graphiquement, nous avons le droit à de très bons dessinateurs. Forcément, pas les grosses stars, mais dans l’ensemble c’est vraiment très joli.
Bref, un deuxième tome aussi bon et plaisant que le premier. Ce n’est clairement pas indispensable, cela n’apporte, concrètement, rien du tout à Batman Metal, mais c’est une lecture tellement sympathique et qui met un peu plus en lumière la richesse et les possibilités offertes par ce Multivers Noir.