Dans l’amphithéâtre Flavien, Arthur et ses compagnons combattent pour délivrer Elaine du joug de Lépide et de Domitien. Mais la jeune femme a subi un terrible conditionnement ayant fait d’elle une bestiarius sans pitié et surtout déconnectée du souvenir de son passé.
Nul doute : la qualité des dessins sert grandement le projet de Masasumi Kakizaki. Entre la finesse du design des personnages et créatures, la minutie des décors et des costumes et la vivacité des combats parfaitement mis en scène, Bestiarius a tout pour plaire et satisfaire son public. D'autant que nous avons, bien sûr, c’est la promesse initiale du manga, notre lot de créatures hideuses et effroyables.
Mais on peut aussi émettre de sérieuses réserves quant à la caractérisation des personnages et au naturel des situations posées. Le manichéisme s’avère permanent, avec des héros très gentils et des affreux très méchants. Les péripéties tiennent ainsi avant tout à la cruauté des antagonistes, mais celle-ci est tellement affichée que le mangaka sacrifie tout effet de surprise.
On peut aussi éprouver de gros regrets concernant le traitement d’Elaine, gladiatrice émérite dont les qualités de combattante sont soulignées, mais qui se voit rapidement reléguée à l’inévitable statut de princesse à secourir et réconforter. Là aussi, quel dommage. Mais malgré cela ce volume se présente tout de même comme un divertissement soigné et réussi.
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