Un peu plus d’un an après les débuts de l’animé, le manga Blood Blockade Battlefront (Kekkai Sensen) - BBB par la suite -, arrive chez Kazé. Avec des souvenirs plutôt vagues en tête (et un épisode 12 que je dois encore voir), je me suis plongé dans ce manga, pour me rafraîchir la mémoire et voir ce que Yasuhiro Nightow nous proposait. Je n'ai pas été déçu !
Série en dix tomes, BBB s’offre une entrée en matière réussie. La ville de New York subit un lifting radical et devient Hellsalem’s lot, qui voit cohabiter humains et créatures issues d’un autre monde ; c’est un premier point qui me plaît. Cela permet de donner à la ville un certain rôle, avec ses différentes zones, son brouillard plus ou moins important, son « folklore » local, sa nourriture (le burger Babradrugo ne convient pas à tous les estomacs)… C’est fun et bigarré !
Au sein de cette ville, on tombe sur Leonardo Watch, un humain un peu perdu (au départ) qui a de (très) beaux yeux et va intégrer Libra, une organisation secrète qui cherche à maintenir l’équilibre du monde. Là Leo va croiser Zapp, Chain ou encore Klaus (le patron) et ses techniques du Brain Grid. Il aura l’occasion de se demander dans quoi il a mis les pieds mais s’il veut obtenir des réponses à ses questions et réussir son séjour dans cette ville, travailler pour Libra est une bonne solution… même si elle a quelques inconvénients (et je ne parle pas seulement de Zapp qui pourrit la vie de Leo).
Ce premier tome, sans trop entrer dans tous les détails de cet univers, permet de poser quelques bases solides sur la suite :
- Les yeux de Leo ont un potentiel tel qu’ils devraient susciter bien des convoitises
- Tout comme Hellsalem’s lot où différents groupes sont en activité pour contrôler ce qui s’y passe, étendre leur influence…
- Libra c’est du solide et les techniques utilisant le sang de Klaus et de Zapp sont marquantes. Reste à voir si le reste de l’organisation sera aussi à la hauteur et mise en lumière autant qu’eux
- Le danger est partout et la sécurité nulle part (ou presque)
Côté dessin, Yasuhiro Nightow propose quelque chose d’efficace. Les pages ne sont pas surchargées et se parcourent facilement. Les personnages se repèrent aisément. Il n’y a que le design de Klaus et le dieu maléfique libéré par Femt qui ne m’ont pas trop plu. Pour le premier cela tient à son allure générale, pour le second cela tient à la difficulté que j’ai éprouvée à lire ses mouvements.
Contre toute attente, l'absence d'un fond musical pour accompagner le tout, à l'instar de ce qu'il y avait dans l'animé, ne s'est pas révélé pénalisant. La musique du manga avec son déluge d'actions et de dégâts a plus que compensé cela.
Finalement, le tome 1 de Blood Blockade Battlefront fait office d’introduction réussie à un univers animé où les explosions surviennent aussi souvent que l’état d’urgence ! Est-ce que la ville tiendra encore trois ans à ce rythme-là ? Pour le savoir rendez-vous en juin pour le tome 2 !