Entre cyber, steampunk et récit martial, ce shonen use habilement de ses influences. En effet, pour poser le cadre de cette guerre dans un monde fictif, l’auteur ne cache pas ses références évidentes à la guerre du Pacifique (2e Guerre Mondiale), le Yamato étant le Japon et Mars les USA, les affrontements ayant aussi des similarités avec l’attaque de Pearl Harbor ou la bataille de Guadalcanal. De plus, le personnage-titre, sorte d’arme ultime qui pourrait faire basculer le conflit, rappelle par bien des aspects des personnages comme Astro Boy, Iron Man ou encore Tetsuo dans Akira.
Le lecteur vit le récit via le regard de Tsugumi, soldat rencontrant le jeune cyborg, il découvre ces capacités et observe en parallèle ce que représente Bomber Boy pour l’état-major comme enjeu dans le conflit. Via ses points de vue, le shonen présente la guerre comme un facteur exacerbant des sentiments comme la souffrance, la peur ou encore l’abnégation. Le final dévoile également un « méchant » charismatique dont l’issue de l’affrontement est annonciatrice d’un nouvel enjeu pour la suite.
Avec un graphisme qui entre dans les standards du genre, ce premier tome ne perd pas de temps et propose une mise en place réussie pour cette série prometteuse qui sera courte (4 tomes prévus).