Pour les adeptes d'immersion sociale dans le Vieux Port...

Leo Loden est un détective dont je suis les enquêtes depuis ses débuts. Cela fait donc plus de quinze ans que je prends plaisir à suivre les pas de de cet ancien policier aux quatre coins de la France. Ce héros est le fruit de la rencontre entre le scénariste Christophe Arleston le dessinateur Serge Carrère. Depuis quelques temps maintenant, le duo est devenu trio avec l’arrivée à l’écriture de Loïc Nicoloff. Le dernier épisode date du mois de janvier dernier et s’intitule « Brouillades aux embrouilles ». La couverture laisse penser que le trafic d’armes ne sera pas étranger à l’histoire.


Amadeus est un faussaire sympathique qui accompagne bon nombre d’aventures de Léo. Au cours des premières pages, il se fait enlever sur le port de Marseille et n’arrive à prévenir que notre cher détective. Ce dernier mène l’enquête qui va le mettre sur le chemin de l’assassinat d’un trafiquant d’arme, d’un imam gérant de cité et de préfet angoissé des conséquences de tout cela…


Léo Loden est marseillais. Même s’il a été souvent amené à suivre des affaires dans tout l’Hexagone, la majorité de son quotidien se déroule autour de la cité phocéenne. « Brouillades aux embrouilles » centre son intrigue autour du port et d’une cité des quartiers nord. Cet opus fait naître une histoire indépendante qui trouve son dénouement au bout de quarante-six planches. Il n’est pas ici question d’attendre le prochain tome pour connaître la fin. Comme toute série, celle-ci nous fait retrouver un casting constant d’épisode en épisode. On retrouve donc l’oncle de Léo. Il est marin et le personnage le plus drôle. Marlène, commissaire et conjointe de Léo, est également toujours là. Son caractère volcanique est un atout certain de la lecture. Le trio est en pleine forme dans ce vingt-troisième acte. Ils participent à la bonne ambiance que se dégage des pages.


La mise en place de la trame est efficace. Les auteurs ne perdent pas de temps pour nous faire découvrir les premiers enjeux. L’enchainement des événements est relativement dense et les rebondissements sont plutôt bons. La lecture est dynamique. Le suspense est suffisamment fort pour la curiosité accompagne la découverte de l’album du début à la fin. L’immersion de tout ce petit monde dans l’univers des docks d’un côté et des cité de l’autre est plutôt réussie. Evidemment, elle ne servira pas de support à une thèse universitaire sur le sujet. Par contre, elle chatouille régulièrement les zygomatiques. Dans ce tome, le scénario n’est pas dilué par une succession de scènes d’action sans grand intérêt. La prime est portée à l’histoire et cela est bien appréciable.


En plus de dérouler une intrigue intéressante et prenante, Arleston arrive à intégrer sans problème les atouts de ses héros. La relation Léo – Marlène est toujours hilarante. Quant à l’oncle, il est comme une sardine dans le vieux port avec ses amis les dockers. Les scènes avec le préfet et le commissaire divisionnaire quant à la politique à adopter pour gérer la crise prête aisément à sourire. Tout ce petit monde est bien accompagné par les dessins de Carrère. Son style correspond parfaitement à l’ambiance divertissante de l’album. Les couleurs vivent de Cerise vont également dans ce sens.


Au final, « Brouillades aux embrouilles » est un cru honnête. Je trouve qu’il offre ce que lecteur en attend. J’ai eu l’occasion de le lire déjà deux fois. Le plaisir était toujours présent la seconde fois. C’est plutôt bon signe. Je le conseille donc à quelqu’un qui chercherait une bande dessinée drôle, légère et pourvue d’une histoire pas inintéressante.

Eric17
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le 1 août 2015

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Eric17

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