Django Unchained par Eric17
De manière incontestable, « Django unchained » est l’événement cinématographique de ce début d’année. Chaque nouvelle réalisation de Quentin Tarantino ne laisse pas indifférent l’univers du septième art. Son dernier opus ne déroge pas à la règle. Pour ne rien gâcher, son apparition dans les salles obscures est accompagnée d’éloges tant critiques que publiques. J’étais donc logiquement intrigué. Je ne fais pas partir des fidèles afficionados du réalisateur. « Pulp Fiction » est la seule de ses œuvres que j’ai l’occasion de voir. Ma curiosité m’a ainsi amené à redécouvrir son univers à travers un western de presque trois heures. Tout un programme…
L’histoire nous plonge dans le sud américain peu de temps avec la guerre de Sécession. On y suit les pérégrinations d’un curieux chasseur de prime allemand. Son chemin l’amène à rencontrer Django, un esclave noir. Suite à un service rendu, il se voit offrir la liberté et devient le bras droit du curieux docteur Schultz. Ils traversent donc le pays de contrat en contrat. Mais Django ne désespère pas de faire affranchir sa femme, propriétaire du puissant Calvin Candie…
L’apparition sur grand écran de « Django unchained » était accompagnée de l’indication « Interdit au moins de 12 ans ». Elle se justifie pleinement. Les fusillades sont particulièrement sanguinolentes. Les plaies « giclent » de toute part ! Le budget « peinture rouge » n’a pas été construit à l’économie ! Dans ce domaine, les adeptes du genre seront ravis. Ce côté excessif est sympathique et fait presque oublier la violence générée par la scène. Cette manière de faire symbolise parfaitement le côté spectaculaire du film. Cette dimension habite l’histoire tout le long de son déroulement. Tarantino manie avec subtilité l’alternance entre les moments intenses et les périodes plus légères.
Le réalisateur n’a plus ses preuves à faire dans le domaine de l’action. Il possède un talent de mise en scène remarquable dans ces moments-là. Je ne vais pas vous lister les scènes qui collent le spectateur au siège. Elles sont nombreuses et variées. Elles gagnent à être découvertes bien assis devant l’écran. Mais le spectacle n’est pas uniquement dans les fusillades, ils se découvrent aussi avec les oreilles. En effet, les dialogues sont très bien écrits. Beaucoup d’échanges sont construits comme des duels verbaux. Le côté western est à ce niveau-là très réussi. L’apport de la musique est également évident. Tarantino offre un vrai hommage au genre en exploitant pleinement ses codes.
Mais « Django unchained » n’est pas qu’une succession de scènes réussies. Il existe un vrai liant entre elles à travers la relation entre Django et le docteur Schultz. Je me suis rapidement attaché aux deux personnages malgré leur profession peu sympathique de prime abord. Il faut dire que l’interprétation de Christoph Waltz est subjuguant. Aucune de ses apparitions ne laissent indifférent. La quête menée par les deux acolytes pour délivrer la femme de Django nous passionne. Au cours de son avancée, on ressent un grand éventail d’émotions pour notre plus grand plaisir. Le temps défile sans qu’on le sente. On en vient à voir arriver la fin trop rapidement. Pourtant cent soixante minutes ont eu lieu depuis le début de cette aventure.
Pour ne rien gâcher, le film nous offre un méchant « haut de gamme » en la personne de Calvin Candie. Il apparait relativement tard dans l’intrigue. Mais, le ton change suite à son arrivée. Les deux héros trouvent un adversaire à leur taille. Chaque mot compte. Chaque geste est interprété. Une tension accompagne les échanges entre Django, Schultz et l’intrigant propriétaire sudiste. La performance de Leonardo Di Caprio offre une belle identité à son personnage. J’ai vraiment apprécié la cohabitation de tout ce beau monde.
Pour conclure, « Django » est un excellent film. Il n’y a rien à jeter tant au niveau de l’histoire, de la réalisation, du casting ou de l’atmosphère. Les adeptes du genre ne doivent pas passer à côté de cet opus qui se doit d’être découvert dans une salle obscure sur un grand écran de cinéma. Courrez-y, vous ne regretterez pas le voyage dans le Sud sauvage américain…
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