Cerebus est déchu de son trône papal mais pas pour longtemps puisqu'après une escalade périlleuse (passage assez confus il faut bien l'avouer avec ce découpage tout en hauteur et la neige qui brouille les dessins, mais du coup l'impression d'urgence et de course effrénée est retranscrite à merveille), il va retrouver son poste à coup de canon. On rigole pas avec le Pape putain.


C'est vraiment à partir de là que le comics se fait volontiers plus ésotérique (l'Ascension, les rêves, tout ce qui évoque Tarim et Terim) et tendu (le face à face Cerebus/Astoria où notre bougon de service commet un acte assez surprenant). Un des passages que j'ai préféré est celui qui précède la fameuse Ascension vers Vanaheim : Cerebus saute par une fenêtre et durant une vingtaine de page, son action (qui est tout de même un des tournants de l'histoire) est figée afin d'être perçue par plusieurs points de vue pendant que la mise en page pivote à 360°. Cerebus reste donc en l'air entouré des bris de vitre qui lui écorchent la peau pendant que Bear reste stoïque devant son feu, conscient qu'il arrive quelque chose d'extraordinaire, que Blakely est mort de peur devant cette colonne gigantesque qui commence à se détacher, etc...


Et ainsi commence la fameuse Ascension qui terminera sur la Lune pour un final vraiment étonnant évoquant aussi bien la naissance de l'univers que le premier pas de Neil Armstrong sur ce satellite terrestre.
Tout en étant assez proche des tomes précédents de par sa construction en chapitre, ses nombreux évènements, et son dessin, Church and State II montre la voie que va emprunter la suite de l'histoire : plus posé, plus sobre mais toujours 100% Cerebus.

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le 23 nov. 2016

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JohnFlichty

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