Cul nul est une succession d’historiettes présentant des plans cul foireux. Par exemple le gars qu’on ramène à la maison et qui ne pense qu’à discuter au lieu de passer à l’action. Ou celui qui a quelques soucis d’hygiène corporelle, le roi de la performance, le maladroit congénital, le donneur d’ordre, celui qu’on ramène un soir de biture, le marrant qui enchaîne blague sur blague et finit par casser l’ambiance. La loose, quoi…
Chaque scène tient sur une double page, au maximum en huit dessins. Un trait ultra-minimaliste et une quasi absence de décor rend l’ensemble très épuré (qui a dit vide ?). Un petit quart d’heure de lecture, pas plus. Au moins, ça ne fait pas trop de temps perdu. Ben oui, franchement, je n’ai rien trouvé à sauver de cette somme sans intérêt. Un travail davantage adapté à la publication sur un blog ou dans la presse. Regrouper ces petites histoires dans un livre, c’est souligner la vacuité de l’exercice.
Est-ce que tout cela sent le vécu ? Je n’en sais strictement rien. Ce que je sais c’est que ça ne m’a pas arraché le moindre sourire. Je suis peut-être trop cul serré. Pourtant, il ne me semblait pas…
En tout cas je découvre avec ce titre la nouvelle association entre les éditions de L’olivier et Cornélius. Leur rapprochement a pour but de "développer une collection de romans graphiques d’un type nouveau". Certes, alors on va dire que ce coup d’essai n’est pas un coup de maître. Mais bon, comme j’aime beaucoup ces deux maisons, je ne vais pas me montrer rancunier et je n’hésiterais pas à tenter à nouveau ma chance si un futur titre de leur catalogue me fait de l’œil.