"Welcome to the real world. It sucks. You're gonna love it !"
"De mal en pis" raconte, de façon drôle parfois, tendre souvent, réaliste toujours, le dur apprentissage de la vingtaine. La boss qu'on exècre mais qu'on supporte tant bien que mal parce qu'il faut bien bouffer. Cette fille qui ne respire plus en notre présence, mais qu'on ne voit pas parce qu'on ne s'aime pas. Ces relations toxiques dans lesquelles on s'embourbe, parce que. Les amitiés qui grandissent, prennent tant de place, et qui se dégonflent comme un ballon de baudruche, sur quelques mots, sur un malentendu. Ces parents qui nous en veulent de grandir et de rêver d'autre chose. Ce mec qu'on aime mal. Le manque de confiance en nous. Et ronger notre frein, en attente du décollage de la vie, la vraie. Les batailles qu'on croit mener, les gens qu'on croit devoir sauver, les gifles qui nous cueillent, les vents qui nous soufflent, les murs dans nos gueules. On compare ici et là les 640 pages d'Alex Robinson à la série "Friends". Je serais d'accord, si on s'arrête à la première saison. Celle des boulots pourris, des loyers à payer, des histoires de cœur foirées, des plans galère, des mecs chelous, des parents sur le dos. "De mal en pis", ce serait un "Friends" authentique, en prise avec la vraie vie, la chiante, celle qui fait mal au bide. Sherman, Dorothy, Ed et tous les autres ne s'en sortent pas tous avec un superloft + l'amour toujours + le job de leurs rêves. Mais leurs vies résonnent beaucoup plus justes, même sans rires enregistrées ni petits riffs de guitare sympas. Alors bienvenue dans la vraie vie...
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