Je pensais en avoir terminé avec le Deadpool de Gerry Duggan, mais il s’est avéré qu’il me restait encore un tome à lire. L’Univers Marvel Massacre Deadpool, voilà un programme qui en dit long sur ce qu’on va avoir le droit. Sans doute le point d’orgue de ce rétropédalage agaçant et énervant auquel nous assistons depuis plusieurs tomes. Pas spécialement emballé de me lancé là-dedans.
La tête de Wade Wilson est mise à prix à vingt millions de dollars et tous les criminels veulent lui faire la peau. Comme si cela ne suffisait pas, Captain America est bien décidé à faire payer au mercenaire ses choix pour le moins discutables. La Légende Vivante lance ainsi une armée de super-héros sur les traces de Deadpool.
Découvrez la suite et fin des épisodes de Gerry Duggan (Savage Avengers, Savage Sword of Conan), devenus un classique du genre. Ses complices Mike Hawthorne, Matteo Lolli et Scott Koblish signent la partie graphique.
(Contient les épisodes Despicable Deadpool (2017) #297 à 300)
Après une belle parenthèse enchantée, qui fut particulièrement sympathique à lire (les premiers tomes de Deadpool par Duggan, ceux avant Secret Wars, sont juste incroyables, sans doute le meilleur titre de Marvel Now), la vie reprend une tournure plus sombre qui le ramène, petit-à-petit à sa vie d’avant.
Comprenant que tout partait en vrille, et ne parvenant pas à se tuer lui-même, Deadpool décide de mettre sa tête à prix, et il ne lésine pas sur le montant de la prime. Le Mercenaire Disert tient à ce que les pires criminels se lancent à sa poursuite. Malheureusement pour lui, ils ne sont pas à la hauteur.
Les super-vilains n’étant pas en mesure de lui offrir la mort tant espérée, il lui reste une deuxième option, se tourner vers les héros ! Menés par Captain América, et un robot L.M.D. que l’on pensait disparue, c’est une véritable armée de héros qui se lancent à la poursuite de Deadpool. Mais notre anti-héros ne veux pas se faire tuer de façon ridicule. Il veut mourir avec panache, les armes à la mains.
Et puis l’arme qu’il a ramené de l’espace va littéralement empêcher cette armée de héros de s’approcher de lui. Une grande partie de la galerie Marvel va défiler et se sentir mal.
Ai grands maux, les grands remèdes ! Ne parvenant pas à mourir ni à se faire tuer, Deadpool va se tourner vers son ultime solution. La technique de la terre brûlée. Il va alors faire subir à son cerveau ce que Duggan nous fait subir des mois et des tomes, histoire de laisser un terrain vierge au prochain scénariste.
Rien de bien surprenant dans ce tome, Gerry Duggan va au bout de son envie de gommer tout ce qu’il a construit ces dernières années. Si je trouve cela totalement idiot, on comprend la démarche, mais Gerry Duggan va un peu loin dans son délire de gommage.
Les dernières pages nous montrent à quel point le scénariste avait littéralement changé, en mieux, la vie de ce personnage, lui donnant de la profondeur, de l’intérêt, de l’émotion même. Ce qui rend cette scène encore plus énervante, plus agaçante ! Je peux comprendre qu’un passage de relais entre deux scénaristes sur un personnage est plus simple quand il n’y a pas de bagages, mais là j’ai l’impression que tout ce que j’ai lu auparavant ne sert strictement à rien !
Graphiquement, on retrouve les fidèles de Gerry Duggan. C’est toujours aussi sympathique, et on ne peut se dire qu’une chose, Mike Hawthorne est né pour dessiner Deadpool.
Bref, un tome qui se laisse lire, certes, qui en finit avec le run de Gerry Duggan, mais on ne peut se dire qu’une chose, tout ça pour ça ? Ai-je vraiment lu du vent ?...