Faro Korbit est un magicien vieux de 4000 ans. Pas du genre à avoir des colombes dans les poches, ou à porter la moustache et ressembler à un hippie, plutôt quelqu'un qui a besoin de sang pour alimenter sa magie. Un personnage sombre, mais parfois naïf devant certains détails du quotidien. Accompagné de quelques amis rencontrés au fil de l'album, il va affronter De Monique, qui veut invoquer un gros vilain méchant lovecraftien.
Le problême de tout cela, c'est que ça tout va très vite, trop vite. Faro Korbit, qui parle parfois comme un illuminé, est immédiatement cru par tout le monde, et quelques mots suffisent pour convaincre tout le monde qu'un gros méchant va arriver. Beaucoup d'action, beaucoup de parlottes inutiles, et finalement on arrive à croire ni aux personnages ni à leur but. C'est d'autant dommage quand on a déjà lu Nexus du même scénariste.
L'album est mis en image par un Mel Rubi qui n'est pourtant pas un manchot, avec un coup de pinceau très organique mais qui se dégrade au fil de l'histoire. Le hic, c'est une mise en scène complètement ratée, brouillonne, avec un plan différent à chaque case. Tout ça manque de liant et cela devient un calvaire à lire, alors que le dessin n'est pourtant pas raté.
Faro Korbit me fait penser à un un blockbuster américain. Et c'était peut-être le but. Sauf que là, on vire au mauvais blockbuster, au navet, avec une mise en scène épileptique, de l'action sans consistance, des paroles qui creusent plus qu'ils n'apportent et un objectif à atteindre sans intérêt. Angle Comics a publié plusieurs bonnes surprises, Faro Korbit n'en fait pas partie.