Le site est de retour en ligne. Cependant, nous effectuons encore des tests et il est possible que le site soit instable durant les prochaines heures. 🙏

Pascal Regnauld travaille depuis 1995 avec Sokal sur sa série phare Canardo. Roger Sieter quant à lui est historien de formation, et scénariste de nombreuses séries, chez divers éditeurs. On a pu apprécier entre autres ses "Fog" et "Wild river"chez Casterman.
Le nouveau personnage créé ici nous emmène du côté du polar.


San Francisco, époque indéterminée, mais cela pourrait être les années 50.
Sur un des quais en bois du quartier portuaire de Fisherman's wharf, un homme sonné se réveille, blessé à la tête. A ses côtés : un 38 special, et une belle jeune femme blonde… morte, tuée par balles.
La blessure à la tête de celui qui va se révéler le (anti ?) héros de l'histoire, l'a rendu complètement amnésique. Il jette le revolver à l'eau, et prend la tangente. Une carte dans son pardessus lui indique l'hôtel où il semble loger. Une fois arrivé sur place, il est reconnu sous le nom de Wilson.
Dans sa chambre, il découvre deux passeports, dont un au nom de Milton Gilford , avec une adresse New-yorkaise dans l'Upper east side.
Pendant ce temps, les inspecteurs de police Aaron Carnovsky et Cahal Mc Gowan mènent l'enquête.


Le FBi s'intéresse néanmoins au même moment au meurtre du sénateur Patterson à St Francisco, qui semble d'après les deux flics locaux être relié à ce fait divers macabre.
Si Wilson n'a pas obtenu de renseignements sur son identité auprès de son médecin attitré; à New York, le parrains de la mafia locale Meyer Lansky engage cependant un tueur à gage afin de retrouver celui qui a semble t-il survécu à l'accrochage du port de St Francisco.
Wilson serait-il celui que certains connaissent sous le nom du "Suspectum" (le Gilla monster) ?
"Celui qui ne laisse pas de traces" a intérêt à retrouver la mémoire, ou à bien se planquer correctement, car l'étau se resserre…


Cette première partie en 56 pages, d'un diptyque, on imagine, nous immerge avec panache dans l'ambiance des polars des années 50. Le ton est très plaisant, et le dessin de Regnauld, aux couleurs directes, et parfois aux tons sépia, rappelle assez directement le style d'autres amateurs de cette époque. L'aspect quelque peu cartoony , quoi qu'un peu plus réaliste qu'un Lapone par exemple, fait pour beaucoup dans l'attrait de l'album.
Les ambiances sous la pluie des premières planches, entre autres, sentent bon Raymond Chandler et son personnage Marlowe.


L'intrigue est menée avec brio et le suspens bien ménagé, ce qui promet, on l'espère sans trop de réserves, une suite et une conclusion de qualité.
Une belle découverte, recommandée, et un éditeur indépendant, à suivre.

Hector_Vadair
8
Écrit par

Créée

le 14 déc. 2015

Critique lue 250 fois

Franck Guigue

Écrit par

Critique lue 250 fois

D'autres avis sur Gila Monster - Trou de mémoire, tome 1

Gila Monster - Trou de mémoire, tome 1
Hector_Vadair
8

Un trou de mémoire à la Chandler chez le Long-bec

Pascal Regnauld travaille depuis 1995 avec Sokal sur sa série phare Canardo. Roger Sieter quant à lui est historien de formation, et scénariste de nombreuses séries, chez divers éditeurs. On a pu...

le 14 déc. 2015

Du même critique

Mitterrand, un jeune homme de droite
Hector_Vadair
8

Mitterand, jeune homme de droite : un roman graphique beau et utile.

Cela ressemblerait presque à s'y méprendre, par moments, à une autre histoire, et le style noir et blanc, bien que diffèrent, nous renverrait à "Berlin, La cité des pierres" de Jason Lutes. Mais nous...

le 14 déc. 2015

1 j'aime

La Princesse du sang, intégrale
Hector_Vadair
8

Beaucoup de sang pour une princesse.

Une jeune fille de bonne famille est enlevée un matin, puis récupérée en grand fracas par un para militaire, et cachée de ses ravisseurs dans la jungle durant des années...avant d'être retrouvée, pas...

le 14 déc. 2015

1 j'aime

Zen : Méditations d'un canard égoïste
Hector_Vadair
7

Zen, méditations d’un canard égoïste

Philippe Gillot, alias Phicil ne fait pas trop de bruit, mais affine son parcours d’auteur complet doucement. S’il a été vu au dessin dans des collectifs comme Paroles de taulards (Delcourt, 2008) on...

le 14 déc. 2015

1 j'aime